Grandes cultures Depuis 2017, les betteraves ont perdu 100 000 hectares
Les surfaces de betteraves continuent de reculer et devraient cette année s’établir sous le seuil des 400 000 hectares, et ce, sans compter l’épisode de gel encore en cours qui a fortement touché les betteraves et d’autres cultures. C’est ce que révèle Agreste dans sa dernière note de conjoncture sur les grandes cultures. Pour les autres productions, les surfaces de pommes de terre, de colza et d’orge sont aussi en régression alors que celles de blé et de protéagineux gagnent du terrain.
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Pour la troisième année consécutive les surfaces de betteraves reculent. En effet, dans sa dernière note de conjoncture, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, indique qu’elles « devraient passer sous le seuil de 0,4 million d’hectares ».
Betteraves, 369 000 hectares
Dans le détail, pour les betteraves industrielles les surfaces ont régressé de 5,9 % en glissement annuel pour s’établir à 369 milliers d’hectares. « Depuis la suppression des quotas en 2017, elles ont perdu près de 100 000 ha », souligne le service du ministère de l’Agriculture.
Le gel de ses derniers jours a particulièrement touché les betteraves qui sortaient tout juste de terre. Cette vague de froid devrait donc impacter les surfaces et la production de betteraves.
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Blé, des conditions de semis plus favorables
Pour le blé, les prévisions sont optimistes. En effet, la sole de blé tendre augmente de 14,6 % en glissement annuel et s’établit à 4,9 millions d’hectares. Agreste l’explique par « des conditions de semis plus favorables qu’en 2019 ».
La sole de blé dur progresse également de 6,2 % en un an et atteint 267 milliers d’hectares. La baisse atteint cependant 17,2 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Orge, baisse importante des surfaces
En revanche, en orge, les surfaces reculent de 12,1 % en glissement annuel. Cette forte régression s’explique par une baisse importante (–34,1 %) de l’implantation d’orges de printemps.
« Lors de la campagne précédente, les difficultés d’implantation des cultures d’hiver avaient favorisé cette culture, phénomène qui ne s’est pas renouvelé cette année », explique Agreste.
Colza, moins de 1 million d’hectares.
Le colza, quant à lui, est à son « plus bas niveau depuis 1997 ». Les surfaces semées diminuent en effet de 11 % sur un an et de 27 % par rapport à la moyenne de 2016 à 2020, pour s’établir à moins d’un million d’hectares.
Les colzas, en fleur au moment de l’épisode de gel, ont eux aussi été impactés. Il faudra déterminer l’impact sur les rendements.
Les protéagineux, quant à eux, tirent leurs épingles du jeu puisque leurs surfaces sont estimées à 319 milliers d’hectares.
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Pommes de terre, les confinements impactent les surfaces
Les implantations de pommes de terre de conservation et de demi-saison ont reculé de 6,7 % en un an pour atteindre 148 milliers d’hectares.
Ce fort recule s’explique par la perte de débouché en raison des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre le Covid-19 et plus particulièrement de la fermeture des restaurants.
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