Dermatose : l’est des Savoies sort de la zone de surveillance
La zone de surveillance qui couvrait encore l’est de la Savoie et de la Haute-Savoie pour prévenir la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) chez les bovins est levée à compter du 10 octobre.
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Les pouvoirs publics ont annoncé jeudi la levée anticipée dans l’est de la Savoie et de la Haute-Savoie de la zone de surveillance établie après la détection de cas de DNC chez les bovins. « À compter du 10 octobre, 63 communes ne seront plus soumises à la zone de surveillance », autorisant « désormais des mouvements de sortie des bovins de ces communes vers l’ensemble du territoire national indemne, sous conditions », a annoncé le ministère de l’Agriculture.
« Une avancée majeure »
Aucun nouveau foyer de DNC n’a été détecté depuis le 6 septembre dans l’ensemble de cette zone de surveillance, qui couvre des portions de la Savoie, de la Haute-Savoie, de l'Isère, du Jura et de l'Ain. En outre, la détection du foyer le plus à l’Est, situé dans la commune de Hauteluce en Savoie, remontait au 22 juillet, souligne le ministère, qui explique avoir ainsi pu obtenir l’accord de Bruxelles pour une levée anticipée des mesures dans cette zone.
« Cette évolution du zonage représente une avancée majeure, témoignant du succès des actions menées pour contrôler la dermatose nodulaire contagieuse », se félicite-t-il. Les éleveurs demandaient cependant la levée des restrictions de mouvement dans l’ensemble de la zone afin de faire redescendre les bêtes des alpages et les renvoyer plus au sud.
Trois zones réglementées encore en place en France
Après son apparition pour la première fois en Europe de l’Ouest en juin, en Sardaigne, puis sa diffusion dans le nord des Alpes, un foyer de cette maladie non transmissible aux humains a été détecté dans le Rhône à la mi-septembre et un autre en Espagne au début d'octobre, entraînant la création d’une nouvelle zone de surveillance dans le sud-ouest de la France.
À ce jour, le ministère de l’Agriculture rappelle que trois zones réglementées sont encore en place en France :
- La première couvre une partie des départements du Jura, de l’Isère, de l’Ain, de la Savoie et de la Haute-Savoie, qui fait suite aux foyers détectés dans l’Ain, la Savoie et la Haute-Savoie entre le 29 juin et le 6 septembre. Au sein de cette zone réglementée, plusieurs communes de l’Ain, de la Savoie et de la Haute-Savoie, sont déjà passées du statut de zone de protection à celui de zone de surveillance, 28 jours après le dernier foyer dépeuplé : 15 communes le 28 septembre et plus de 200 le 4 octobre.
- La deuxième couvre une partie des départements de l’Ain, de l’Isère, de la Loire et du Rhône, qui fait suite au foyer détecté le 18 septembre dans le Rhône. Cette zone est contiguë à la première zone réglementée sans la recouper.
- La troisième a été instaurée en Espagne, en Catalogne, qui fait suite aux foyers détectés au début d'octobre et couvre une partie du département des Pyrénées-Orientales (zone de surveillance uniquement).
Le ministère précise que la Corse « ne constitue pas une zone réglementée ». Toutefois, « suite aux foyers détectés en Sardaigne, une stratégie de vaccination obligatoire y est déployée depuis le 1er septembre ».
1 700 animaux abattus en France depuis les premiers foyers détectés
Outre la vaccination et la limitation des déplacements, plus de 1 700 animaux ont été abattus en France, en vertu d’une stratégie d’abattage total des foyers contaminés très contestée par les syndicats agricoles Coordination rurale et Confédération paysanne. Les éleveurs attendent aussi de l’État des réponses sur l’indemnisation des pertes de production et non seulement des bêtes abattues. La FNSEA demande pour sa part une défiscalisation de ces indemnisations.
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