« La préfète de l’Ain informe que, suite à l’évolution favorable de la situation sanitaire et à l’absence de nouveau foyer […], la zone de protection [encore] en place autour [des foyers] de DNC des bovins survenus entre le 29 juin et le 6 septembre dans les départements de Savoie, Haute-Savoie et de l’Ain, est levée. » La préfecture l’a annoncé dans un communiqué de presse diffusé le 4 octobre 2025.

Plus de 200 communes passent de la zone de protection à la zone de surveillance

Cette zone compte plus de 200 communes dont 75 dans l’Ain qui sont donc rétrogradées en « zone de surveillance », au lieu de « zone de protection », allégeant ainsi les conditions de mouvements des animaux. « L’évolution du zonage confirme le bien-fondé des mesures de lutte contre la maladie : le dépeuplement des foyers contaminés, une vaccination et une surveillance intensive des vétérinaires », assure la préfecture de l’Ain.

Alors que la préfecture de l’Ain faisait cette annonce, celle des Pyrénées-Orientales mettait en place une zone de surveillance à cause d’un foyer détecté en Catalogne, en Espagne. La dermatose nodulaire contagieuse, qui touche les bovins, est apparue en France le 29 juin dernier, en Savoie. Au total, la France a recensé 79 foyers de DNC, répartis dans quatre départements et 47 élevages :

  • Savoie (32 foyers répartis sur les communes d’Entrelacs, de Hauteluce et de Chindrieux) ;
  • Haute-Savoie (44 foyers répartis sur les communes de : Rumilly, Massingy, Marigny-Saint-Marcel, Faverges-Seythenex, Saint-Ferréol, Les Combes-Seythenex, Boussy, Val-de-Chaise, Moye et Giez) ;
  • Ain (2 foyers répartis à Culoz et Injoux-Génissiat) ;
  • Rhône (1 foyer à Saint-Laurent-de-Chamousset).

Des conséquences pour les filières

Le dernier foyer repéré sur le territoire français, le 18 septembre dans le Rhône, a conduit à la fermeture de deux marchés aux bestiaux : celui de Saint-Laurent-de-Chamousset et celui de La Talaudière. Les pertes de production dans les élevages des Savoies et les filières laitières traditionnelles s’élèveraient à plusieurs millions d’euros.

Pour stopper la propagation de la maladie, l’État a lancé le 18 juillet une vaste campagne de vaccination dans les deux départements savoyards ainsi que dans les départements limitrophes de l’Ain et de l’Isère, puis dans le Rhône et la Loire.

Une stratégie d’abattage total des bovins présents dans les foyers a été adoptée, suscitant la colère de plusieurs syndicats agricoles. « La vigilance reste toutefois de mise », précise la préfecture de l’Ain dans son communiqué, rappelant que les mesures de prévention essentielles sont maintenues dans la zone de surveillance et que les restrictions sur le déplacement des bovins vers l’extérieur de la zone demeurent.