La production de blé tendre s’effondrerait de 25 % en France
Le ministère de l’Agriculture a actualisé au 1er août 2024 ses estimations de production en céréales à pailles en France. Blé tendre, blé dur, orges, toutes sont concernées par une révision à la baisse du rendement par rapport aux projections de juillet.
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D’après ses données arrêtées au 1er août 2024, le ministère de l’Agriculture estime la récolte de blé tendre français de 2024 à 26,3 millions de tonnes, soit « une des plus faibles des 40 dernières années ». C’est moins que les 29,7 millions de tonnes qu’il avait imaginés lors de ses précédentes projections un mois plus tôt, mais plus que les 25,17 millions de tonnes annoncés le 6 août par Argus Media.
Dans la note d’Infos rapides publiée ce 9 août 2024, Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, révise à la baisse ses prévisions de rendements de toutes les céréales à pailles. Même si les moissons n’étaient toujours pas terminées au 1er août, « retardées par l’humidité et les épisodes orageux du mois de juillet », signale-t-il.
Un rendement de 62,4 q/ha en blé tendre
La production de blé tendre reculerait de 24,9 % par rapport à 2023 et de 23,9 % par rapport à la moyenne 2019-2023. Le rendement est estimé à 62,4 q/ha, contre 69,9 q/ha début juillet. Il serait inférieur de 15,5 % à celui de 2023, mais supérieur aux 53,7 q/ha de 2016. Pour rappel, la sole a baissé de près de 11 % sur un an, à 4,2 millions d’hectares, niveau « exceptionnellement faible ».
La diminution du rendement du blé tendre par rapport à 2023 est quasi générale. « Seul le pourtour méditerranéen, où le blé tendre est toutefois peu implanté, connaît une hausse du rendement par rapport aux années précédentes marquées par la sécheresse », constate le ministère.
Le rendement des orges d’hiver chute de 18,8 % sur un an
À 7,2 millions de tonnes, la production d’orge d’hiver chuterait de 26 % par rapport à 2023, sous l’effet d’un repli des surfaces (-8,8 %) et du rendement (-18,8 %, contre -9,3 % en juillet). « Ce dernier est estimé à 57,6 q/ha, soit seulement 2,4 q/ha de plus qu’en 2016 », signale le ministère.
En revanche, la production d’orge de printemps, estimée à 3,3 millions de tonnes, augmenterait de 24,8 %. Une hausse liée à celle des surfaces (+ 28 %), qui masque un repli modéré du rendement, de 2,5 %.
Production au plus bas depuis 1997 en blé dur
La production de blé dur est quant à elle estimée à 1,2 million de tonnes. « Elle diminuerait de 8,3 % par rapport à 2023 et atteindrait son plus bas niveau depuis 1997, note le ministère de l’Agriculture. Le rendement, estimé à 49,4 q/ha [contre 54,1 q/ha en juillet], diminuerait de 9,8 % par rapport à 2023 et de 16,6 % par rapport à la moyenne 2019-2023. Il baisserait nettement sur un an en Centre-Val de Loire (-24,9 %), Pays de la Loire (-14,2 %), Poitou-Charentes (-13,2 %) et Midi-Pyrénées (-4,5 %), tandis qu’il augmenterait en Languedoc-Roussillon (+ 23,0 %) et Paca (+ 8,4 %). »
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