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Union européenne Les évolutions du biodiesel sont porteuses pour le colza

La diminution de l’usage d’huile de palme et de soja pour la production de biodiesel dans l’Union européenne dynamise la demande en colza sur le long terme.

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Le marché de l’huile de colza dans l’Union européenne est caractérisé, selon Christophe Beaunoir, PDG de Saipol, par un fait marquant. À l’occasion du Paris Grain Day, qui s’est tenu le 28 janvier 2022, il a souligné : « L’utilisation d’huile de palme pour la production de biodiesel est de plus en plus restreinte, voire interdite dans les pays européens » (France, Allemagne, Suède, Espagne). C’est également le cas pour l’huile de soja (France).

Évolution en cinq ans

Deux segments sortent particulièrement gagnants de cette situation : l’huile de colza et les huiles de cuisson usagées. En témoignent ces chiffres : selon Saipol, l’Union européenne consommera 19,5 millions de tonnes (Mt) de biodiesel en 2022 (+5,6 Mt en cinq ans). 6,4 Mt devraient être issues de colza (+800 000 tonnes), 5,4 Mt d’huiles de cuisson usagées (+2,3 Mt), et 1,6 Mt de soja (+1 Mt).

 

Après avoir augmenté jusqu’à 3,0 Mt en 2020, la consommation de biodiesel issu d’huile de palme devrait se réduire à 2,0 Mt en 2022 ; un chiffre en baisse de 600 000 t par rapport à son niveau en 2017.

 

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Politique européenne

Pour la filière du biodiesel, une évolution de la réglementation européenne en matière de développement des énergies renouvelables pourrait être une opportunité supplémentaire.

« Pour que l’Union européenne tienne ses engagements d’ici à 2030, il manque 7 millions de tonnes de matières premières qui n’existent pas aujourd’hui, ou dont l’usage pour les biocarburants n’est pas autorisé », a estimé Christophe Beaunoir. Pour l’heure, la part de biocarburant de première génération dans le secteur du transport est limitée à 7 %.

 

Selon lui, deux moyens existent pour remédier à ce manque de ressources.

 

Une culture qui attire toujours

« Les dernières données concernant les surfaces implantées en colza, et notamment en France, sont plutôt positives », a estimé Christophe Beaunoir. La culture est stimulée par les cours de l’oléagineux, toujours très hauts. Les agriculteurs français et européens en général semblent ainsi toujours enclins à se tourner vers le colza, en dépit des risques techniques liés à l’interdiction de produits phyto, et des prix des engrais azotés.

 

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