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Protection des cultures 85 900 tonnes de phytos vendues en 2018

Le commissariat général au développement durable estime qu’entre les périodes 2009-2010-2011 et 2016-2017-2018, les ventes de substances actives ont progressé de 22 %. En 2018, 85 900 tonnes de produits phytopharmaceutiques ont été vendues en France contre 71 200 t en 2017. Cette augmentation s’expliquerait par des achats anticipés à cause de la modulation de la redevance pour pollutions diffuses.

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, publié le 14 mai 2020 (1).

 

 

Le CGDD se base sur des moyennes triennales afin de « lisser les effets climatiques et de stockage dans les exploitations agricoles ». Dans l’Hexagone, le glyphosate représente 12 % des ventes de substances actives sur la période de 2016 à 2018. Il se place en deuxième position des matières actives achetées, après le soufre, utilisé en agriculture conventionnelle et biologique à hauteur de 14 151 tonnes.

 

> À lire aussi : Des pistes pour mieux réduire les phytos (06/05/2020)

Un pic en 2018 pour « anticiper » la redevance pour pollutions diffuses

« En 2018, la quantité totale de substances actives vendues en France s’élève à 85 900 tonnes (t), contre 71 200 t en 2017 dont 3,4 % concernent des produits “emploi autorisé dans les jardins” (EAJ), précise le CGDD. 22 % du total vendu sont des substances particulièrement préoccupantes pour la santé humaine. Le pic de ventes survenu en 2018 correspond sans doute à l’anticipation des achats liée à la modulation de la redevance pour pollutions diffuses pour 2019 », un phénomène déjà observé en 2014

 

La progression des ventes concerne l’ensemble des substances actives puisqu’entre 2009 et 2018. « Les ventes d’insecticides (y compris les acaricides) ont été multipliées par 3,5 ; celles des fongicides (y compris les bactéricides) ont progressé de 41 %, tandis que celles des herbicides ont augmenté de 23 % », décrit le document. « Seules les ventes des autres produits, comme les nématicides ou les rodenticides, ont diminué de 16 % », précise le CGDD. (2)

 

© CGDD

20 départements pour la moitié des achats

Dans l’Hexagone, les achats de produits phytosanitaires sont inégalement répartis, les données de la BNV-D (3) indiquent en effet que « 20 départements totalisent plus de la moitié de la quantité de substances actives achetée sur la période 2016-2018 ».

 

© CGDD

 

Dans le top 5 des départements acheteurs de produits phyto en 2018 on retrouve :

 

Le CGDD estime que « même si les données d’achat ne reflètent pas directement les données d’utilisation, la superficie agricole et la nature des cultures contribuent largement à expliquer les disparités territoriales observées ».

 

> À lire aussi : Non-conformité, 50 tonnes de phytos rappelées et détruites (11/05/2020)

 

 

(1) Il est établi d’après les données de la Banque nationale des ventes réalisées par les distributeurs de produits phytopharmaceutiques (BNV-D).

(2) Entre 2009 et 2018, la surface agricole utilisée (SAU) a diminué de 1 %, alors que les terres arables et les cultures permanentes ont augmenté de 0,4 %.

(3) Banque nationale des ventes réalisées par les distributeurs de produits phytopharmaceutiques.

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