Marché français La faible demande fait chuter le prix du concombre
Alors que la production se maintient au début de la campagne, la faible consommation fait chuter le prix du concombre français en août 2021.
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Malgré une météo clémente en première partie de campagne qui favorise la récolte, le concombre français ne parvient pas à reprendre son souffle en août, constate le service de la statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) dans sa note de conjoncture du 24 septembre 2021.
En raison d’une baisse de la consommation, liée aux conditions météorologiques maussades et à la concurrence des jardins partagés, le prix du concombre chute et une crise conjoncturelle est déclarée par le Réseau des nouvelles des marchés.
La récolte de concombres progresse sur un an
Selon les estimations de la campagne de 2021 au 1er septembre, les surfaces nationales implantées en concombre seraient en hausse de 1 % sur un an, à 640 hectares (ha), et de 8 % par rapport à la moyenne de 2016 à 2020 (chiffres non révisés depuis l’estimation du 1er juin).
La production nationale de concombres pour la campagne de 2021 est revue à la hausse par rapport à l’estimation de juin, à 145 192 tonnes, soit une croissance de 1 % sur un an et de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale.
La première partie de campagne permet un bon développement végétatif, même si elle manque un peu de luminosité. La météo mitigée en mai et au début de juin freine quelque peu la croissance des concombres, essentiellement dans les bassins de l’est de la France. Les récoltes sont en nette hausse à la mi-juin avec le retour de la chaleur.
Dans le Centre-Val de Loire, la pression sanitaire des thrips et du virus du concombre se fait plus importante. La production ralentit en juillet sous l’effet d’une pluviométrie favorable au développement de l’oïdium. En août, les récoltes sont toujours inférieures au potentiel de production en raison des aléas climatiques.
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Mais la faible consommation fait chuter les prix du concombre
L’offre en début de campagne peine à arriver en raison du manque d’ensoleillement, et les prix en janvier et février se situent dans une fourchette haute par rapport à la moyenne sur cinq ans. La concurrence espagnole est présente mais affecte peu le marché du concombre français, très prisé.
Les cours tendent à se rééquilibrer en mars avec l’arrivée de plus gros volumes sur les étals. Le commerce connaît toutefois une baisse d’activité en avril en raison d’un climat froid, peu encourageant.
Les volumes qui ne trouvent pas preneurs sont stockés et les cours se tassent. Les récoltes, freinées en juin par la période d’arrachages et de replantations et par le manque de luminosité, permettent aux prix de se redresser par rapport à la moyenne. La demande, bien que timide en juillet, est suffisante pour écouler l’offre par ailleurs mise en avant par des opérations commerciales en GMS.
La persistance d’une météo maussade en août décourage une fois de plus la consommation. La baisse de fréquentation des centres commerciaux et la concurrence de la production des jardins familiaux ont également un impact négatif sur la consommation.
Les prix chutent en août, inférieurs de 28 % par rapport à la campagne précédente et de 17 % par rapport à la moyenne quinquennale. Une crise conjoncturelle est déclarée par le Réseau des nouvelles des marchés du 26 août jusqu’au 8 septembre 2021.
De janvier à juillet 2021, les exportations de concombres reculent de 2 % sur un an, à 5 900 tonnes, et les importations, de 7 % sur un an, à 37 700 tonnes. Le solde des échanges, déficitaire, s’améliore de 8 % sur un an.
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