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La nouvelle ministre de l’Agriculture attendue au tournant au Sommet de l’élevage

Les agriculteurs attendent des réponses de la ministre de l’Agriculture lors de sa visite au Sommet de l’élevage.

Le Sommet de l’élevage ouvre ses portes demain, le mardi 1er octobre 2024, dans un contexte de tension agricole alimentée par plusieurs dossiers brûlants sur lesquels les agriculteurs attendent des réponses de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard.

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Le Sommet de l’élevage sera l’occasion pour la nouvelle ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, de se confronter à des éleveurs, producteurs de viande bovine ou de lait. Sa visite est prévue le jeudi 3 octobre 2024.

Sur le front sanitaire

Le 22 septembre, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, avait donné 15 jours à la nouvelle ministre pour annoncer des mesures rapides sur des prêts bonifiés aux céréaliers, viticulteurs et éleveurs en crise et sur la vaccination des troupeaux.

Les éleveurs font face à des épidémies sur plusieurs fronts : la MHE (maladie hémorragique épizootique) qui affecte les bovins, et deux sérotypes de la FCO (fièvre catarrhale ovine) qui affectent les ovins et les bovins.

Chez les ovins, les pertes directes par exploitation « atteignent 20 %, jusqu’à 70 % parfois », selon les élevages, déplore Michèle Boudoin, présidente de la FNO (Fédération nationale ovine). « Nous attendons de premières annonces au Sommet de l’élevage : il y a urgence », a déclaré Arnaud Rousseau à l’issue d’une prise de contact avec Annie Genevard jeudi soir.

Messages transmis

La ministre « a bien entendu notre message (sur l’attente d’annonces dans les 15 jours). […] Elle est consciente qu’elle passe du “Doubs” au dur, si je puis dire. Elle était parlementaire d’une zone rurale dans le Doubs, elle connaît ses sujets », a-t-il ajouté.

« Il y a des mesures d’urgence, et ensuite des mesures plus structurantes. […] On veut bien faire preuve de patience mais le chrono est enclenché, il faudra que les engagements pris au printemps se concrétisent », estime David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.

La nouvelle ministre est, en effet, attendue sur la loi d’orientation agricole qui devait mettre en œuvre les revendications exprimées lors des manifestations du début de l’année, mais a été stoppée par la dissolution de l’Assemblée nationale.

La semaine dernière, lors de ses rencontres avec les syndicats agricoles et les chambres d’agriculture, Annie Genevard, a abordé ce sujet. Elle a « partagé avec ses interlocuteurs la nécessité de faire aboutir rapidement le projet de loi d’orientation agricole, dont l’examen […] avait permis d’inscrire des avancées importantes », a rappelé son ministère dans un communiqué de presse diffusé le samedi 28 septembre.

« Ces discussions ont également conforté Annie Genevard dans la conviction, très forte, que la simplification des normes imposées aux agriculteurs français face à leurs concurrents conduira à des résultats rapides et concrets. La ministre souhaite s’y engager avec détermination », complète le ministère dans son communiqué.

Le dossier Lactalis

Autre motif de mécontentement : l’annonce du géant laitier Lactalis d’acheter moins de lait aux éleveurs français a ranimé la colère du monde agricole. Pour Lactalis, la baisse des volumes est la contrepartie d’un meilleur prix sur les tonnes de lait restant.

La FNSEA n’a pas hésité à parler de « déflagration pour le milieu laitier ». « Cette diminution de la collecte sert pour Lactalis à éliminer des producteurs et à faire pression sur celles et ceux qui restent », selon la Confédération paysanne.

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