« Il est inadmissible que des centaines de producteurs se retrouvent sur le carreau du jour au lendemain ! » s’insurge la Confédération paysanne, dans un communiqué diffusé le 26 septembre 2024, en réaction à l’annonce de Lactalis de réduire sa collecte de 450 millions de litres en France.

Le syndicat estime que cette décision du leader mondial du lait sert à « éliminer des producteurs » et à « faire pression sur celles et ceux qui restent ». « La peur d’une cessation de collecte empêche les revendications légitimes pour améliorer le revenu des éleveurs laitiers », appuie la Confédération paysanne, qui annonce « saisir le médiateur des relations commerciales » et promet d' « examiner les suites juridiques à donner » à la décision de Lactalis.

« Régulation publique des marchés »

Elle estime que « ce scandale fait ressurgir l’urgence à remettre en place une régulation publique des marchés » et insiste sur une nécessaire « reprise en main » des volumes de lait produits et de leur valorisation. « Cette reprise en main ne pourra se faire que par un arbitrage public des relations commerciales et par une transparence de tous les marchés, y compris à l’exportation. »

L’organisation syndicale défend également « des organisations de producteurs transversales par bassin et non verticale par laiteries. Nous n’avons jamais cessé d’alerter sur la dépendance économique structurelle des producteurs face aux laiteries, précise-t-elle. Notre objectif est le maintien de la collecte laitière partout en France. »