Céréales Premier tour du monde des semis d’automne
Malgré les difficultés climatiques dans certains pays, les emblavements de blé pour la récolte de 2020 sont bien avancés dans l’hémisphère Nord. La moitié sud du globe, quant à elle, sème le maïs et le sorgho.
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« Aux États-Unis, les semis de blé d’hiver étaient presque terminés à la fin de novembre, en avance par rapport à l’année dernière mais dans le rythme du calendrier habituel », estime la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture dans ses prévisions sur le marché mondial des céréales publié le 4 décembre 2019.
La FAO considère que la superficie emblavée en blé d’hiver aux États-Unis pourrait se contracter car il est prévu que les prix reculent par rapport à l’année dernière. Les conditions de culture devraient, quant à elles, être un peu moins bonnes que la normale. »
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Les surfaces en blé d’hiver pourraient se contracter aux États-Unis.
Des situations hétérogènes en Europe
Dans l’Union européenne, la FAO considère qu’après un déficit de pluviométrie au début de la campagne, la hausse des précipitations en novembre a pu compliquer les travaux de semis, mais a aussi permis de retrouver de bons niveaux d’humidité des sols.
« Toutefois, aux extrémités orientale et occidentale de l’Union européenne, la persistance d’un temps sec a donné lieu à des conditions de culture médiocres qui pourraient peser sur la croissance des cultures précoces. »
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Les producteurs de la mer Noire sur la brèche
En Russie, les conditions de semis ont été favorables au blé d’hiver. © Twitter Pierre C
« En Fédération de Russie, les conditions favorables à la culture du blé d’hiver et le soutien continu du gouvernement, qui cherche à stimuler les exportations, pourraient doper la superficie cultivée, prévoit la FAO.
En revanche, en Ukraine, des pluies faibles et des températures plus élevées que la moyenne ont handicapé les cultures de blé d’hiver dans les principales régions de production. »
L’hémisphère Sud en décalage
Dans l’hémisphère Sud, la FAO rappelle que ce sont les semis de céréales secondaires qui ont lieu actuellement. Ceux de blé arriveront ensuite. En Amérique du Sud, les prix élevés des céréales, qui s’expliquent par une forte demande à l’exportation, devraient permettre de maintenir des niveaux élevés de surfaces emblavées en maïs en Argentine, malgré une pluviométrie défavorable qui a perturbé les semis, ainsi qu’au Brésil.
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L’Afrique du Sud inquiète de la sécheresse
De même, pour la FAO, « en Afrique du Sud, le plus important producteur de maïs du continent africain, les prix rémunérateurs des céréales devraient entraîner une hausse des plantations de maïs, les premières indications montrant que la superficie ensemencée devrait dépasser la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années. Toutefois, les prévisions météorologiques à court terme indiquent que les précipitations devraient être limitées, facteur qui pourrait faire reculer les perspectives de production pour 2020. »
R. d’Hardivilliers et E.R.
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