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Des indicateurs pour suivre l’évolution de la souveraineté alimentaire

La filière des volailles est une de celle qui a vu son « taux d’auto-approvisionnement particulièrement se dégrader de manière inquiétante », souligne le ministère de l'Agriculture.

Ces indicateurs permettront de suivre l’évolution de la souveraineté alimentaire de la France. C’est ce qu’affirme le ministère de l’Agriculture qui vient de publier un rapport regroupant de nombreux chiffres faisant état, par filière, du niveau de dépendance de la France aux importations.

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C’était une promesse du Premier ministre, Gabriel Attal, le ministère de l’Agriculture vient de publier, ce 8 mars 2024, les « indicateurs de la souveraineté agricole et alimentaire ». Les données qui ont été compilées « permettront de suivre, année après année, son évolution », assure la rue de Varenne. C’est un engagement inscrit dans l’article 1 du projet de loi d’orientation agricole qui vient d’être présenté par le gouvernement. Ce dernier prévoit qu’un rapport sur la situation de la souveraineté alimentaire soit remis tous les ans au Parlement par le gouvernement.

Des disparités entre filière

Sur les dix dernières années (2015-2023), la balance commerciale agroalimentaire de la France, en produits bruts et transformés, est globalement positive (+7 à 9 milliards d’euros). Elle est positive vis-à-vis des pays tiers à l’Union européenne mais négative vis-à-vis des pays de l’Union européenne. Le gouvernement souligne également que les situations sont différentes selon les filières.

Plusieurs filières telles que celles des volailles, de la viande bovine, du colza, du blé dur, ont vu leur « taux d’auto-approvisionnement (1) particulièrement se dégrader de manière inquiétante » et d’autres « restent structurellement dépendantes des importations » comme celles des fruits et légumes, notamment ceux produits en agriculture biologique, des ovins, du riz, du soja grain et tourteaux.

Le gouvernement pointe également le rôle du secteur agricole dans le maintien des ressources en biomasse importantes pour les secteurs industriel et énergétique.  « La notion de souveraineté alimentaire française doit être étendue à d’autres enjeux que l’alimentation des Français et Françaises, car les ressources en biomasse concernées jouent également un rôle essentiel dans la souveraineté industrielle et la souveraineté énergétique du pays », ajoute le ministère de l’Agriculture.

Quatre enjeux pour la souveraineté

Le gouvernement identifie quatre enjeux principaux pour maintenir la souveraineté alimentaire de la France :

(1) Production intérieure/consommation intérieure (tous usages confondus).

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