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Mauvaise récolte : Haropa Port a transporté moins de céréales en 2024

En 2024, le trafic fluvial par la Seine enregistre une baisse significative de 8 % sur un an, notamment en raison de la faiblesse de la campagne céréalière.

En 2024, le trafic maritime des céréales par Haropa Port, réunissant les ports du Havre, de Rouen et de Paris, a reculé de 4 % sur un an, en lien avec la mauvaise campagne céréalière.

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L’année 2024 s’est révélée « contrastée » concernant le trafic de céréales par Haropa Port, qui se replie de 4 % par rapport à 2023, à 7,08 millions de tonnes. La première partie de 2024 a été « très positive » puisqu’elle correspondait à la récolte de 2023 plutôt bonne. « On a pu exporter à travers le monde durant le premier semestre », confirme Kris Danaradjou, directeur général adjoint du développement de Haropa Port, le 29 janvier 2025 lors d’une conférence de presse.

En raison des mauvaises conditions climatiques, la récolte de céréales a néanmoins fortement diminué en 2024, ce qui s’est répercuté et se répercutera sur les trafics à l’exportation, « non seulement sur le deuxième semestre de 2024 mais aussi sur le premier semestre de 2025 », ajoute-t-il. « Les stocks de la très bonne récolte de 2023-2024 ont heureusement été exportés durant le premier semestre de 2024 permettant de limiter les conséquences négatives de la mauvaise campagne de 2024-2025 sur les exportations », précise Haropa Port par communiqué.

Baisse du trafic fluvial sur la Seine

Autre conséquence de la mauvaise récolte de 2024 : la baisse du transport fluvial par la Seine. « En 2024, 18 millions de tonnes ont été manutentionnées sur l’ensemble des ports en Île-de-France, marquant une baisse significative de 8 % sur un an », indique Antoine Berbain, directeur général délégué Haropa Port sur le secteur de Paris. Un chiffre qui ne traduit pas une baisse de la performance du trafic fluvial, insiste-t-il. « Cette baisse est conjoncturelle car directement liée à l’activité des secteurs qui utilisent traditionnellement le transport fluvial : celui du BTP, dont on sait qu’il est plutôt en crise, et les exportations et transport des céréales, lié à la faiblesse de la campagne céréalière. »

Démarrage des travaux de la chatière

Le premier ensemble portuaire français a poursuivi sa politique d’investissement en 2024, notamment sur sa stratégie de décarbonation. Haropa Port entend intensifier le développement de la multimodalité dans la vallée de la Seine. « On ne peut pas se satisfaire des 10 % de report modal sur le fluvial, a appuyé Christophe Berthelin, président du directoire et directeur général par intérim de Haropa Port. Notre objectif est de construire et mettre en œuvre les conditions favorables à son développement. »

Le projet de la chatière, dont les travaux ont été lancés, en est « la pierre angulaire ». Cette digue de 1,8 km rendra plus aisé l’accès des barges à Port 2000, au Havre, pour éviter les ruptures de charges qui sont « l’ennemi des logisticiens », rappelle Christophe Berthelin. La chatière, qui a nécessité un investissement de près de 200 millions d’euros, devrait être mise en service en 2027.

Haropa Port mène en parallèle des opérations de modernisation des installations. « Un bel exemple sur ce type de démarche est sur le quai de Petit-Couronne à Rouen, où nous investissons quelque 24 millions d’euros pour augmenter les capacités nautiques » afin de développer les trafics maritime et fluvial, fait savoir Dominique Ritz, directeur général délégué d’Haropa Port sur le secteur de Rouen.

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