Login

Intempéries Pour le ministre, le risque climatique « n’est plus assurable par des assureurs 

Le ministre de l’Agriculture s’est exprimé au sujet de la réforme des outils de gestion des risques et a avancé l’idée d’un nouveau modèle, dit de solidarité nationale, doté d’un budget de l’État.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Il faut admettre qu’on a un système assurantiel qui ne marche pas suffisamment, a déclaré Julien Denormandie au micro de LCP le 12 avril 2021. Le risque climatique n’est plus assurable par des assureurs […] Pour un agriculteur, son assurance est fonction du temps qu’il a fait ces cinq dernières années et s’est dégradé. Je pense qu’il faut inventer un nouveau modèle. »

 

> À lire aussi : Dégâts du gel, les assureurs sont « ouverts à la baisse du seuil de déclenchement » (13/04/2021)

Un nouveau modèle basé sur la solidarité nationale

Le ministre explique : « Il faut inventer un nouveau modèle fondé sur une solidarité nationale et pas uniquement aux mains des agriculteurs. […] Le changement climatique est de la responsabilité de nous tous. »

 

Pour cela, Julien Denormandie mise notamment sur un budget national de l’État, « une vraie question démocratique », selon lui.

 

« Si on veut un système pérenne, est-ce qu’on ne devrait pas […] mettre en place un système assurantiel qui repose sur une contribution de l’État ? » Et de préciser plus tard que ce système reposerait également sur l’aide budgétaire des assureurs.

 

Le chantier sur la gestion des risques est de longue date mais le rapport confié au député Frédéric Descrozaille à ce sujet devrait être rendu dans les jours prochains au ministre de l’Agriculture.

 

> À lire aussi : Réforme de la Pac, les syndicats remettent la gestion des risques sur le tapis (01/04/2021)

Fonds d’aide exceptionnel faisant suite au gel

Mais le ministre n’a pas manqué d’évoquer « la détresse totale sur le terrain » et la nécessité de mobiliser rapidement les acteurs pour accompagner les exploitants sinistrés par le gel.

 

Mais force est de constater que « les mécanismes existants de gestion de crise ne sont pas maillés, ne sont pas à la hauteur de la crise que l’on a vécue », souligne Julien Denormandie. Pour y remédier, le Premier ministre a souhaité mettre en place un fonds d’aide exceptionnel. Les modalités de déploiement de celui-ci sont encore en discussion avec la profession.

 

> À lire aussi : Intempéries : un fonds exceptionnel pour soutenir les agriculteurs victimes du gel (12/04/21)

 

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement