Céréales Le blé est porté par la baisse des stocks mondiaux
Le marché du blé a repris un peu de couleurs hier sur Euronext, réagissant aux nouvelles prévisions de l’USDA. Il était cependant en baisse ce matin à l’ouverture.
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Dans son rapport publié le 12 septembre 2023, l’USDA a réduit de 6 millions de tonnes son estimation de production mondiale de blé. Les cours de la céréale ont réagi en hausse hier sur Euronext, la baisse des stocks mondiaux de blé ayant « favorisé le short-covering de la part des fonds », indique Agritel dans sa note quotidienne. À cela s’ajoute une nouvelle escalade des tensions en mer Noire.
Demande amorphe pour les origines européennes
« En arrière-plan, la situation commerciale reste toutefois compliquée avec une dynamique d'exportation des blés européen et français à la peine », souligne Agritel. Le maïs était aussi à la hausse hier, mais dans une moindre mesure. La Russie domine toujours le marché du blé. « Selon le ministère américain à l'Agriculture (USDA), la Russie représenterait désormais quasi 24 % des exportations mondiales de blé contre 16 % en 2021-22, rapporte Sitagri. Ce chiffre s’élèverait même à « 30 % hors blé dur », selon FranceAgriMer. Depuis des semaines, ce sont les énormes volumes de blé russe exportés qui font baisser les prix. »
La Russie inonde le marché du blé (13/09/23)
Le mercredi 13 septembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 238 euros (+6 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre, « effaçant quasi les baisses de la semaine », précise Sitagri, et à 244,25 euros (+5,25 euros) sur celle de mars. Celle de maïs a terminé à 211 euros (+1,25 euro) sur l’échéance de novembre et à 218,75 euros (+0,75 euro) sur celle de mars.
Ce jeudi 14 septembre 2023, peu avant 11 heures, la tonne de blé ouvrait la séance à 237,50 euros (–0,50 euro) sur l’échéance de décembre et à 243,25 euros (–1 euro) sur celle de mars. Celle de maïs s’affichait à 210,25 euros (–0,75 euro) sur novembre et à 218,50 euros (–0,25 euro) sur mars.
Rebond du blé à Chicago également
A Chicago, la révision à la baisse des stocks de blés mondiaux à la baisse par l’USDA « a suscité quelques rachats de positions shorts de la part des fonds sur le blé à Chicago, indique Agritel. Les cours butent toutefois dans leur rebond sous le seuil clef des 6 $ le boisseau sur décembre 2023. » Les tensions en mer Noire soutiennent également les cours de la céréale. « Kiev a déclaré mercredi que plus de 100 de ses installations portuaires avaient été endommagées par les bombardements russes et que ses exportations de céréales étaient en forte baisse depuis que Moscou s’est retiré d’un accord de transport de céréales conclu en temps de guerre », informe Sitagri.
Le maïs ne profite « que très légèrement du rebond du blé », ajoute Agritel, la céréale étant pénalisée par la hausse de production américaine au-dessus des attentes, anticipée par l’USDA. Les gains sont également limités par la forte concurrence sur le marché de l’exportation d’une récolte brésilienne record.
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