L’Ademe publie sa feuille de route pour une gestion durable des sols
L’Agence de la transition écologique adresse une série d’objectifs à l'horizon de 2027 pour mieux prévenir et limiter la dégradation des sols en France.
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Dans un document mis en ligne fin septembre, l’Agence de la transition écologique (Ademe), adresse sa feuille de route 2025-2027 pour une gestion durable des sols. « Ressource vitale, limitée, non renouvelable et irremplaçable, […] les sols sont au cœur d’enjeux planétaires essentiels », déclare-t-elle en préambule.
Alors que « 13 % des sols mondiaux sont fertiles et productifs », ces derniers subissent de « nombreuses dégradations », poursuit l’Ademe. Érosion, pollution, artificialisation, perte de matière organique et de biodiversité… La France est aussi concernée par ces enjeux, et se retrouve même « au premier plan ». En effet, l’empreinte « sol » du pays est près de trois fois supérieure à la surface métropolitaine, en tenant compte des sols « nécessaires aux productions et ressources importées ». Avec 465 m² par habitant, « la surface artificialisée en France est l’une des plus élevées d’Europe », ajoute l’Agence.
Trois grands axes
L’Ademe se donne donc pour objectif de prévenir et limiter la dégradation des sols, que l’origine soit urbaine, agricole, forestière ou naturelle, et cela de façon globale ou « holistique ». Dans le même temps, elle entend mettre en action « le traitement, l’amélioration, la restauration et la valorisation des sols dégradés par les activités humaines ».
Sa feuille de route se décline en trois grands axes :
- Caractériser les sols, les impacts des activités humaines et solutions associées : il s’agira notamment d’améliorer les méthodes d’évaluation, de mesures et les outils d’aide à la décision, de renforcer les connaissances de l’impact des activités agricoles et sylvicoles sur la santé des sols, et enfin de « mieux caractériser et développer les bonnes pratiques » ;
- Expérimenter le déploiement d’actions opérationnelles en faveur des sols : l’Ademe ambitionne notamment d’engager « 5 000 accompagnements agricoles “santé des sols” à l'horizon de 2026 » ;
- Éclairer les politiques publiques et le secteur privé, en renforçant notamment la prise en compte des sols dans les Observatoires existants, ou encore en mesurant l’empreinte sol globale des Français à ce jour et suivant des scénarios prospectifs.
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