Elles conseillent les futurs maires sur le droit à l’alimentation
À six mois des élections municipales, treize associations s’associent et formulent dix recommandations aux territoires pour mettre l’alimentation au cœur du débat public local.
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« C’est la première fois qu’on se fédère et qu’on travaille collectivement sur l’alimentation pour des municipales. C’est dire combien le sujet est désormais au cœur des préoccupations sur le terrain. » Lors d’une conférence de presse le 25 septembre 2025, treize associations [1] agricoles, de la solidarité et de la santé ont présenté leurs dix recommandations à destination des collectivités en vue des élections municipales de mars 2026. L’objectif étant de proposer des outils concrets pour soutenir des projets favorisant « un accès digne à l’alimentation durable et de qualité ».
Dix recommandations aux futurs élus
« On ne se pose pas en donneurs de leçons, ce sont des propositions déjà réalisées dans certaines localités et qui ont fait leurs preuves, précise Marie Drique, du Secours Catholique. Pour nous, l’enjeu est de massifier la mise en œuvre de ces propositions et d’inspirer les collectivités. Les municipales sont une opportunité pour y parvenir. »
Ces recommandations sont détaillées dans un document que les associations vont transmettre à leurs réseaux locaux pour leur permettre d’interpeller les candidats et candidates aux élections municipales et de connaître les leviers d’action.
Parmi ces dix recommandations figure notamment l’idée de créer du lien entre citoyens et producteurs pour que le consommateur soit au fait des enjeux du monde agricole. Une façon de renforcer la démocratie alimentaire et de « reconnecter deux mondes qui ne se croisent plus », ajoute Mondane Jactat, de l’association Vrac France.
Impliquer tous les acteurs locaux
Les associations incitent également les collectivités à proposer une alimentation plus saine et durable en restauration collective et à proposer des tarifs sociaux pour la cantine scolaire. Pour appuyer leur recommandation, elles citent la commune de Lagraulet-du-Gers, où une ferme municipale fournit 2 500 kg de légumes par an à la restauration collective. Un projet qui bénéficie du soutien du PETR, le pôle d’équilibre territorial et rural du territoire.
Préserver les terres agricoles, accompagner le renouvellement des générations, associer les habitants, élus et producteurs aux projets alimentaires territoriaux. Pour chacune des dix recommandations, les associations expliquent dans le document pourquoi elles font cette proposition, listent les leviers de mise en œuvre pour guider les futurs maires et citent des exemples de localités où leurs outils ont fonctionné.
« Appliquer et porter ces recommandations est une manière de faire progresser le droit à l’alimentation sur nos territoires », assurent de concert les treize associations. L’appel collectif est donc lancé.
[1] Secours Catholique, Action contre la faim (ACF), l’Association française d’agriculture urbaine (Afaup), la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Réseau Civam, Emmaüs France, la Fédération française des diabétiques (FFD), l’Union des groupements d’épiceries sociales et solidaires (Ugess), Vers un réseau d’achat en commun (VRAC), le Réseau Cocagne, Aequitaz et le mouvement Carav’alim. Cette action est menée en partenariat avec Altaa-Alliance pour les transitions agricoles et alimentaires, Solidarité Paysans et le Mouvement interrégional des Amap.
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