Login

Débat ImPACtons Denormandie défend sa réforme de la Pac devant les citoyens

Faisant suite aux 1 083 demandes citoyennes pour la Pac collectées lors des débats ImPACtons, le ministre de l’Agriculture a argumenté ses arbitrages, le 7 juin 2021, fustigeant les « faux chiffres » véhiculés sur les aides au bio.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Jusqu’à 180 personnes s’étaient connectées à la visioconférence le 7 juin 2021 au soir, coorganisée par le ministère de l’Agriculture et la Commission nationale du débat public (CNDP). Chantal Jouanno, présidente de la CNDP, a félicité Julien Denormandie pour les « réponses complètes et argumentées » faites aux 1 083 propositions citoyennes issues des débats ImPACtons. Ces réponses, rendues publiques le 7 avril dernier, sont consignées dans un document de 114 pages accessible en ligne.

 

À lire aussi : Faisant suite des débats ImPACtons, le ministère renforcera l’ambition environnementale de la Pac (09/04/2021)

Pas « d’immobilisme », mais de la consolidation des revenus

Dans ses arbitrages dévoilés le 21 mai dernier, Julien Denormandie a tranché en faveur d’une Pac qui « consolide les revenus », condition sine qua non pour investir et réussir la transition agroécologique demandée aux agriculteurs, a-t-il argumenté. D’où ses arbitrages en faveur d’une stabilité dans la répartition des aides, a-t-il répondu à ceux qui lui reprochent un « immobilisme ».

Une ambition environnementale assumée

« La conditionnalité concernera 100 % des paiements directs, et non plus les seuls paiements verts », a précisé le ministre. Et les écorégimes, avec 20 à 30 % du budget, récompenseront les pratiques allant au-delà de la conditionnalité : « C’est déjà un gros effort demandé aux agriculteurs. Je pense que très peu de corps socioprofessionnels accepteraient cela », a-t-il rétorqué aux partisans d’une ambition environnementale plus exigeante.

Coup de gueule sur les faux chiffres du bio

Sur le second pilier de la Pac, les crédits annuels pour l’agriculture biologique sont passés de 250 à 340 millions d’euros, soit une hausse de 36 %, a rappelé le ministre.

 

« Vous avez vu des fortes mobilisations, mais fondées, et je le déplore, sur des chiffres faux : il n’y a pas 66 % de baisse. Induire sciemment en erreur des personnes qui se dévêtissent, c’est totalement irresponsable », s’est agacé Julien Denormandie, en référence à la manifestation de la Fnab à Paris le 2 juin 2021.

 

Pendant deux heures, le ministre a défendu ses arbitrages et a répondu à plus d’une dizaine d’interpellations de citoyens. Certains ont regretté l’absence de soutiens ciblés aux petites fermes, les aides à l’hectare et non à l’actif, ou encore l’insuffisance du plafonnement ou de la redistribution des aides.

 

À lire aussi : Débat ImPACtons : Julien Denormandie à l’écoute des propositions citoyennes (08/02/2021)

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement