Ça coince sur le prix de revient du lait entre Lactalis et l’Unell
L’association d’organisation de producteurs conteste le prix de revient en élevage inscrit dans les conditions générales de vente pour 2024 du groupe Lactalis auprès de la grande distribution. L’Unell rapporte également une situation de « blocage » avec la laiterie pour prendre davantage en compte le prix de revient des éleveurs dans la formule du prix du lait.
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Les tensions reprennent entre Lactalis et l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell). Dans un communiqué publié à ses adhérents le 14 décembre 2023, cette dernière rapporte « des difficultés dans la poursuite du principe de prix “marche en avant” instauré par les lois Egalim » avec Lactalis. Premier grief : un désaccord sur l’évolution du prix de revient à faire valoir aux enseignes de la distribution.
« Ce niveau de prix de revient y figure au titre du prix de la matière première agricole (MPA), dans la logique de “marche en avant” décrite par la loi Egalim », explique l’Unell. Elle demande à Lactalis une augmentation de 5 % de cet indicateur. Or la laiterie a « maintenu fermement sa position à 1 % d’augmentation », indique l’association d’organisations de producteurs. « Aucun accord n’a été trouvé », insiste-t-elle.
Lactalis fait « la sourde oreille »
Le deuxième objet de discorde entre l’Unell et Lactalis concerne la prise en compte du prix de revient dans la fixation du prix du lait. « Aujourd’hui, le niveau de prix de revient de référence détermine seulement 25 % du prix payé au producteur. Ces modalités contractuelles sont fixées par l’accord-cadre défini sous l’égide du médiateur et dans le cadre d’une mise en route lente et partielle d’Egalim 1 », détaille l’association d’organisations de producteurs.
Avec l’arrivée de la loi Egalim 2, l’Unell considère que « le contexte réglementaire a évolué avec le principe de « non-négociabilité » du prix de la matière première agricole. » L’association d’organisations de producteurs estime que cela doit permettre de « mieux prendre en compte le prix de revient dans la fixation du prix du lait », en particulier pour les produits de grande consommation commercialisés en France, qui représentent « 50 % du lait des producteurs de l’Unell ». Lactalis « continue à faire la sourde oreille, et nous sommes là aussi sur une situation de blocage », déplore l’association d’organisations de producteurs.
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