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Blé, maïs, pommes de terre, pois La flambée du gaz alarme les amidonniers

En 2021, les amidonniers français ont transformé 3,4 millions de tonnes de blé, 1,9 million de tonnes de maïs, et 1,2 million de tonnes de pommes de terre et pois.

Les industriels du secteur amidonnier (ADM, Cargill, Roquette et Tereos) s'alarment de la flambée de leurs coûts de production.

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L'Usipa (Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés) a tenu sa conférence de presse annuelle le 29 septembre 2022 à Paris.  "À la fin  de  2021, la flambée des cours du gaz nous inquiétait déjà, se souvient Mariane Flamary, déléguée générale de l'Usipa. Mais depuis le 24 février 2022, la situation est devenue encore plus compliquée." L'industrie amidonnière est une grande consommatrice de gaz : cela représente environ 20% de la consommation de gaz des industries alimentaires, avec 7 TWh (térawatt-heure) de gaz consommé en 2021. Les charges liées à l'énergie représentent actuellement 20% à 30% des coûts de production pour l'amidonnerie, contre 10% à 15% avant la flambée des cours.

Compenser partiellement la hausse 

Par ailleurs, le prix des matières premières agricoles a fortement augmenté en deux ans. "La pression inflationniste est extrêmement forte. Nos coûts de production ont explosé, et pèsent énormément sur notre compétitivité.". Un point qui est particulièrement handicapant selon le syndicat, car le secteur réalise la grande majorité de son chiffre d'affaires à l'exportation (73% en 2021).

Face à la situation, l'Usipa a formulé plusieurs demandes aux pouvoirs publics. Elle souhaite notamment avoir accès à une aide financière pour compenser partiellement la hausse de ses coûts de production. Selon les acteurs du secteur, cela passera par une révision des critères d'obtention des aides destinés aux énergo-intensifs, une revalorisation des montants et leur prolongation en 2023. 

Le secteur demande aussi à être reconnu comme un secteur "essentiel aux besoins de la nation", en tant que fournisseur des industries alimentaires et de la pharmacie. Cela lui permettrait d'être prioritaire en cas de plan de rationnement cet hiver. "Si l'on rationne l'amidonnerie, on crée une pénurie dans les rayons, voire dans les pharmacies", tranche Mariane Flamary. Pour l'heure, le secteur n'a pas reçu de confirmation de la part des pouvoirs publics sur ce point.

Les inquiétudes et les demandes portées par le secteur de l'amidonnerie rejoignent celles de la filière des fruits et légumes, ou encore celle des céréales.

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