La récolte de miel recule de 40 % sur un an
Malgré un hiver doux, les mauvaises conditions climatiques printanières auraient entraîné une diminution de la récolte de miel de 40 % par rapport à 2023 avec près de 12 000 tonnes de miels produites en 2024.
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Fortes pluies au printemps, périodes de froid et de vent, gelées tardives… La production de miel aurait souffert de plein fouet des conditions climatiques défavorables de ce printemps. « On peut raisonnablement estimer que la récolte de miel de 2024 en France s’élève à environ à 12 000 tonnes. Elle est inférieure de près de 40 % à celle de 2023, que nous avions estimée autour de 20 000 tonnes », déclare Christian Pons, le président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) dans un communiqué de presse diffusé par le syndicat ce mardi 8 octobre 2024.
Des stocks de miel records en 2023 (05/09/2024)
Des variabilités entre les régions et les cultures
Dans l’Ouest, le Sud-Ouest et le Centre, les récoltes de printemps telles que le colza n’ont pas été à la hauteur des espérances, ces miels représentent pourtant généralement des volumes importants. « La récolte de tournesol varie selon les bassins mais reste meilleure qu’espéré en raison de semis décalés et de conditions météorologiques plus favorables. Enfin, dans les zones de luzerne ou de sainfoin les apiculteurs ont pu effectuer parfois de belles récoltes », explique l’Unaf.
En Provence, la récolte de miel de lavande a été bonne, à l’exception de quelques secteurs. À l’inverse, la récolte du côté des nouveaux secteurs de production (centre de la France) aurait été très favorable.
« Les récoltes de miel de montagne, de miel polyfloral, de tilleul, de ronce ont été amoindries dans de nombreux secteurs comme en Bretagne et heureusement plus généreuses dans les massifs épargnés par le mauvais temps », détaille l’Unaf.
Selon le syndicat, seules « quelques belles journées, notamment dans le Sud et dans le Sud-Ouest » auraient contribué au sauvetage de la récolte nationale. En guise de dédommagement, le syndicat réclame des aides publiques envers les départements les plus touchés par cette baisse de production pour empêcher la faillite d’exploitations apicoles fragilisées. « La France produit les mauvaises années à peine un tiers de sa consommation et les conditionneurs importent chaque année près de 30 000 tonnes de miels à bas prix venus des quatre coins du monde, en particulier de l’Asie », ajoute le président du syndicat.
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