Trois éléments à retenir sur Ecophyto 2030
Les grandes orientations du nouveau plan Ecophyto ont été dévoilées par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, dans la presse ce vendredi 3 mai 2024.
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Les détails du nouveau plan Ecophyto seront présentés le lundi 6 mai 2024. Toutefois, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a déjà présenté les grandes lignes de cette stratégie à 2030 le 3 mai, dans les colonnes du Parisien et à l’antenne de France Info. Il avait été mis en pause au 1er février dernier.
1. 150 millions d’euros par an sont mobilisés pour la recherche d’alternatives
Un investissement de 150 millions d’euros chaque année pour la recherche d’alternatives aux produits phyto de synthèse, toutes filières confondues : c’est l’enveloppe qu’a annoncée Marc Fesneau. « C’est sans doute ça la principale rupture de la stratégie que nous avons : c’est d’y mettre les moyens », a-t-il commenté sur France Info.
D’après les informations du Parisien, le ministère va débloquer précisément 146 millions d’euros par an pour la recherche et 50 millions d’euros pour financer du matériel.
Dans le cadre de la planification agricole, le ministère avait déjà annoncé déployer en 2024 250 millions d’euros pour le fonds phyto qui vient en appui à la stratégie Ecophyto 2030, dont 146 millions d’euros réservés au Parsada (plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures).
2. L’accent est mis sur la baisse des produits toxiques
Dans Le Parisien, Marc Fesneau a estimé que « l’objectif de 50 % de réduction, tel qu’il était pensé, n’était pas satisfaisant : on l’a fait en voulant baisser de moitié tous les produits phytosanitaires sans prendre en compte leur degré de toxicité ».
« L’important sur la question des produits phytosanitaires, ce n’est pas de dire à l’aveugle “je veux aller vers le zéro”, a-t-il justifié sur France Info. C’est de réduire ceux dont on sait qu’ils peuvent produire une toxicité. Et nous avons avancé. Sur les molécules qui étaient jugées les plus à risque — CMR1 et CMR2 —, on a réduit de 95 % pour l’un, et de plus de 70 % pour l’autre. »
3. L’indicateur de mesure évolue
L’évolution de l’utilisation des phytos sera désormais suivie via le HRI 1, un indicateur européen qui prend en compte le risque des produits. Jusqu’alors, elle était mesurée grâce au Nodu (nombre de doses unités). Ce choix, qui avait déjà été évoqué, avait divisé profession agricole et associations environnementales.
À l’échelle européenne, le HRI 1 a baissé de 38 % entre 2011-2013 et 2021, d’après les derniers chiffres rendus publics.
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