Résidus de phytos : nouveau rapport à charge de Générations futures
Alors que le Salon de l’agriculture va ouvrir ses portes demain, Générations futures remet une nouvelle fois la pression en publiant un état des lieux des résidus de pesticides dans les fruits et légumes non-bio vendus en France.
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« En se basant sur les résultats des plans de surveillance relatifs aux résidus de pesticides réalisés par les autorités françaises de 2017 à 2021, cette étude vise à documenter la présence de pesticides quantifiés dans des fruits et légumes non-bio présents sur le marché français. 21 fruits et 31 légumes ont été sélectionnés », précise Générations futures, dans un communiqué du 22 février 2024.
Quantifiés dans 73,1 % des échantillons
Selon l’association, la moyenne pour tous les fruits non-bio retenus est de 73,1 % d’échantillons concernés par la présence d’au moins un résidu de pesticide quantifié (2017-2021).
On note toutefois que les derniers résultats publiés par l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) montrent qu’en 2021, 96,1 % des échantillons analysés au niveau européen respectaient les limites de résidus phyto, soit une amélioration comparativement à l’année précédente. En effet, le fait de quantifier des produits phytosanitaires ne veut pas pour autant dire que ces derniers dépassent la limite maximale en résidus (LMR), et qu’il y a un risque pour le consommateur.
Moins d’échantillons dépassant les LMR
L’ONG précise ainsi que les échantillons de fruits non-bio retenus avec au moins un résidu de pesticides supérieur à la LMR sur 2017-2021 concernent en premier lieu les fruits de la passion (37,2 % des échantillons), les ananas (22,6 %) et les grenades (18,8 %).
De plus, selon cette étude, le top 3 des échantillons des légumes non-bio retenus avec au moins un résidu de pesticides supérieur à la LMR pour les cinq dernières années (2017-2021) concerne les herbes fraîches (13,8 %), les céleris-raves (12,7 %) et les salades (12,1 %).
« Le pourcentage d’échantillons de fruits non-bio avec des résidus multiples quantifiés est de plus de 80 % pour les pamplemousses ou les cerises, et pour les légumes non-bio proches de 60 % pour les céleris-raves », complète Générations futures.
« Aucune analyse de risque »
Malgré tout, le collectif « Sauvons les fruits et légumes de France » estime au sujet de cette publication qu'« il n’y a aucune analyse de risque ».
Énième rapport de @genefutures sur ce sujet, il n'y a que la mise en page qui change. Et toujours aucune analyse de risque puisqu' évidemment @Genefutures ne trouverait rien... https://t.co/KzhClHBrSH
— CSFL (@csfldefrance) February 22, 2024
Générations futures est actuellement mobilisée contre le changement d’indicateur de suivi d’Ecophyto annoncé par le gouvernement.
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