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Prédation Des estives désertées à cause de l’ours

© Pixabay

Dans les Pyrénées, après un dérochement de près de 250 brebis, les attaques continuent, rendant très difficile la saison pastorale de certains éleveurs.

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Après le dérochement du mont-rouch, sur le massif de Couserans dans l’Ariège en juillet, « de nombreuses brebis sont restées introuvables », souligne Bruno Besche-Commenge, de l’ADDIP (Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées).

L’un des jeunes bergers a perdu plus de 75 brebis, soit la moitié de ses tarasconnaises. « Il est totalement démoralisé. Cette attaque a anéanti une grande partie de son travail de sélection. Outre la dimension économique, la prédation a un impact psychologique insuffisamment pris en compte. »

Des mesures de protection inefficaces

Les attaques des ours sont quasiment quotidiennes sur certains secteurs ariégeois. « Elles ont déjà contraint certains bergers à redescendre des estives », ajoute Bruno Besche-Commenge. Les troupeaux consomment aujourd’hui des stocks prévus pour l’hiver.

« Il va falloir trouver un moyen pour que ces ours cessent de poser des problèmes au pastoralisme », insiste-t-il. Petit à petit, les groupements pastoraux mettent en place des moyens de protection : cabane près des couchades ou patous.

« Ils s’avèrent inutiles, assure Bruno Besche-Commenge. Sur l’une des estives qui compte 3 000 brebis, les attaques ont triplé cette année par rapport à l’an passé. Les ours attaquent tout près de la cabane du berger et deux patous ont été tués. »

M.-F. Malterre

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