Après le dérochement du mont-rouch, sur le massif de Couserans dans l’Ariège en juillet, « de nombreuses brebis sont restées introuvables », souligne Bruno Besche-Commenge, de l’ADDIP (Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées).
L’un des jeunes bergers a perdu plus de 75 brebis, soit la moitié de ses tarasconnaises. « Il est totalement démoralisé. Cette attaque a anéanti une grande partie de son travail de sélection. Outre la dimension économique, la prédation a un impact psychologique insuffisamment pris en compte. »
Des mesures de protection inefficaces
Les attaques des ours sont quasiment quotidiennes sur certains secteurs ariégeois. « Elles ont déjà contraint certains bergers à redescendre des estives », ajoute Bruno Besche-Commenge. Les troupeaux consomment aujourd’hui des stocks prévus pour l’hiver.
« Il va falloir trouver un moyen pour que ces ours cessent de poser des problèmes au pastoralisme », insiste-t-il. Petit à petit, les groupements pastoraux mettent en place des moyens de protection : cabane près des couchades ou patous.
« Ils s’avèrent inutiles, assure Bruno Besche-Commenge. Sur l’une des estives qui compte 3 000 brebis, les attaques ont triplé cette année par rapport à l’an passé. Les ours attaquent tout près de la cabane du berger et deux patous ont été tués. »