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Les niveaux des nappes phréatiques restent excédentaires malgré la vidange

La situation de nombreuses nappes phréatiques est en train de se dégrader en France (flèches vers le bas sur la carte) même si elles restent encore au-dessus des normales pour la majorité d'entre elles.

La situation des nappes au 1er avril 2025 est « satisfaisante à excédentaire ». La période de vidange est cependant en cours suite à deux mois de sécheresse, à part sur le sud-est de la France où la situation s’améliore.

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En France, de nombreuses nappes réactives se dégradent « du fait de pluies déficitaires en février et en mars », indique Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), lors d’un point presse le 16 avril 2025.

En mars, la vidange s’est ainsi généralisée, surtout sur les nappes réactives de l’ouest, du Massif central et de l’est. Pour les nappes les plus inertielles du nord de la France, la vidange devrait apparaître au cours du mois d’avril.

Malgré cette dégradation en cours, le niveau des nappes demeurait au-dessus des normales pour 53 % d’entre elles en mars. 20 % des nappes sont à des niveaux comparables aux normales. Et 27 % sont sous les normales. De ce point de vue, il y a peu de changement par rapport au mois dernier.

Niveaux hauts sur le Bassin parisien

Au 1er avril, les niveaux des nappes sont modérément hauts à très hauts sur le Bassin de l’Artois et le Bassin parisien « du fait d’une recharge très excédentaire depuis un an et demi », souligne Violaine Bault. S’agissant des nappes du couloir du Rhône, « les situations sont meilleures en amont (Savoie et Est Lyonnais) qu’en aval (Nord Isère et bas Dauphiné), conséquence de l’hétérogénéité des pluies durant la période de recharge ».

Les nappes du Sundgau, en Alsace, et celles du couloir de la Saône sont quant à elles à des niveaux « modérément bas » ou « proche des normales », mais avec des situations locales pouvant être contrastées. Les situations sont « satisfaisantes sur la moitié ouest » de la France bien que quelques situations se dégradent. L’impact du déficit pluviométrique se fait surtout sentir sur le centre-est et le nord-est de la France où les niveaux des nappes sont moins satisfaisants voire bas.

Les nappes se rechargent sur le sud-est

La vidange ne concerne pas encore le sud-est, où là la situation des nappes s’améliore. Au sud du Massif central, en Languedoc, Provence, Côte d’Azur et Corse, les pluies excédentaires en février et mars ont donc permis de « résorber les déficits accumulés durant la fin de l’automne et le début de l’hiver ».

Quelques situations restent en revanche encore « fragiles ». C’est le cas de la vallée de l’Aude, du massif des Corbières, et de la plaine du Roussillon.

Prévisions optimistes pour l’été

La situation est particulièrement « préoccupante » sur les nappes du Roussillon qui connaissent une sécheresse persistance et pour lesquelles les prévisions sont « très pessimistes et fiables » pour l’été, indique Violaine Bault. Les prévisions du BRGM sont aussi « pessimistes » sur la vallée de l’Aude.

Compte tenu de l’état des nappes début avril, les prévisions pour l’été sont assez bonnes sur le restant du territoire. Elles sont mêmes « très optimistes » sur le Bassin de l’Artois et le Bassin parisien. Ces prévisions sont également « optimistes » sur l’avant-pays savoyard et l’Est lyonnais. Pour les autres nappes, les prévisions sont « plutôt optimistes » bien que très incertaines. Les cumuls pluviométriques d’avril et mai seront déterminants.

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