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Annie Genevard reste à l’Agriculture et Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique

Annie Genevard reste ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a reconduit Annie Genevard comme ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Agnès Pannier Runacher conserve le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Pêche et de la Mer.

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L’annonce est tombée ce dimanche 5 octobre 2025, quelques minutes avant le journal de 20 heures. Emmanuel Moulin, le secrétaire général du cabinet du président de la République Emmanuel Macron, a dévoilé la composition du gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu. L’ancienne professeure en lettres classiques, Annie Genevard, nommé ministre de l’Agriculture le 21 septembre 2024 dans le gouvernement de Michel Barnier et reconduite par François Bayrou, restera à l’hôtel de Villeroy, rue de Varennes à Paris. Agnès Pannier-Runacher conserve le ministère de la Transition écologique. La souveraineté énergétique est incluse dans le portefeuille du ministre de l’Économie Roland Lescure.

Les dossiers chauds

Sur son bureau, la ministre de l’Agriculture retrouvera la loi Duplomb promulguée le 12 août dernier et ses décrets d’application. Annie Genevard devra se prononcer sur l’avenir de l’acétamipride dont la réintroduction a été censurée par le Conseil constitutionnel. Le 2 septembre 2025, lors de sa visite du salon Innov-Agri, elle avait déclaré que ce sujet reviendrait au prochain gouvernement. La balle est donc dans son camp.

Toujours sur la loi Duplomb, sont en consultation les textes prévoyant le relèvement des seuils des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Selon un échéancier publié sur le site de l’Assemblée nationale, la majorité des décrets d’application sont prévus entre février et août 2026. La loi Duplomb devrait également revenir devant les députés pour un débat, après qu’une pétition pour l’abroger a recueilli plus de 2,1 millions de signatures.

Autre sujet chaud pour la ministre de l’Agriculture, l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. La Commission européenne a remis le sujet sur la table début septembre en vue de sa ratification. Pour convaincre les opposants à cet accord dont la France, l’exécutif bruxellois a promis des clauses de sauvegardes qui sont loin de rassurer les agriculteurs français.

La ministre de l’Agriculture reprendra aussi le dossier de la réforme de la Pac. La Commission européenne a lancé les hostilités en présentant le cadre budgétaire de l’Union européenne pour la période 2028 à 2034. Pour la future politique agricole commune, Bruxelles souhaite englober le budget de la Pac dans un fonds de 865 milliards d’euros, laissant largement la main aux États membres avec la mise en place de plans de partenariat nationaux et régionaux.

La Commission européenne souhaite en particulier introduire un plafonnement et de la dégressivité dans les aides à l’hectare. Sa proposition se heurte à de nombreuses oppositions. Le 10 septembre, le Parlement européen qui a adopté sa position pour la prochaine Politique agricole commune, radicalement opposée à celle de Bruxelles. Et le 23 septembre, ce sont les ministres européens de l’Agriculture qui ont affiché leur désaccord avec la Commission.

Si comme l'an dernier, la ministre de l'Agriculture se rend au Sommet de l'élevage, nul doute que les éleveurs lui parleront des sujets sanitaires, qu'il s'agisse de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette dernière paralyse les filières bovines dans les zones réglementées dont aucun veau ou broutard ne peut sortir pour rejoindre un atelier d'engraissement en zone indemne ou à l'exportation.

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