Peu de représentants agricoles au Groupe national loup
Seules la Coordination rurale et la Confédération paysanne ont participé à la réunion du Groupe national loup du 16 décembre 2024. Les représentants du syndicat majoritaire ont boycotté le rendez-vous.
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JA, FNSEA, FNO et les chambres d’agriculture ne se sont pas rendus à la réunion du Groupe national loup (GNL) qui s’est déroulée le 16 décembre 2024 à Lyon (Rhône). Les organisations syndicales étaient contrariées par la diffusion de l’estimation du nombre de loup dès la fin de la semaine précédente.
« Nous regrettons que la préfète coordinatrice du plan loup privilégie les médias aux organisations membres du GNL », ont-elles indiqué dans un communiqué de presse du 14 décembre. Selon elles, l’estimation « inexacte et biaisée, ignore les données et les observations remontées par les acteurs de terrain. »
« On ne cherche pas partour et pas au bon endroit »
De son côté, Christian Provent, de la Coordination rurale, qui a assisté à la réunion, n’est pas convaincu de la fiabilité de la nouvelle méthode de calcul. « Nous pensons que l’on ne cherche pas partout et pas au bon endroit pour faire remonter les indices. Le relevé d’indices se fait uniquement en période hivernale. Nous demandons que les indices soient relevés sur les lieux de prédation et pas seulement en période hivernale », indique-t-il.
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Le représentant a aussi souligné qu’il s’est senti un peu seul pour défendre la profession et contester ce comptage. Pour la protection des bovins, les préfets devraient avoir les moyens de mettre en place des analyses territoriales technico-économiques ou analyses de vulnérabilité afin de trouver une solution pour défendre les troupeaux bovins, comme par exemple de rapprocher les animaux prêts à vêler près des bâtiments. « Ces actions sont issues d’expérimentations qui se sont déroulées dans le Jura et en Savoie et cela pourrait permettre d’obtenir des tirs de défense », rapporte-t-il.
Généraliser le cercle 3
La Confédération paysanne s’est sentie seule également lors de cette réunion. Annabelle Lenoir regrette le déséquilibre de la représentativité au sein du GNL. Même si JA, FNSEA, FNO, FNB, FNPL, FNC, FNEC et chambres d’agriculture ont boycotté la réunion du 16 décembre 2024, chacune des filières bénéficie d’un représentant alors qu’elle est seule pour la Confédération paysanne.
Plus de souplesse pour la mise en place des moyens de protection fait partie du cheval de bataille du syndicat. « Le cercle 3 doit être étendu à l’ensemble des départements, souligne Annabelle Lenoir. Tous les éleveurs volontaires sur le front de colonisation devraient pouvoir accéder aux moyens de protection, y compris les éleveurs bovins. Ces moyens devraient également être financés à 100 % et non à 80 % comme c’est le cas aujourd’hui. »
Sans surprise, les associations de défense des animaux qui boycottent depuis septembre 2023, les réunions du Groupe national loup étaient absentes à la réunion du 16 décembre 2024. Elles reprochent à l’État de ne pas avoir tenu compte de leurs propositions et d’avoir « misé sur une politique démagogique priorisant les tirs létaux comme principal moyen de gestion de la présence de l’espèce. » Elles soutiennent que l’espèce n’a pas encore atteint un bon état de conservation.
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