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Macron se dit prêt à signer avec le Mercosur si l’accord est amendé

Emmanuel Macron a assuré être prêt à signer un accord avec le Mercosur d’ici à la fin de l’année 2025, si celui-ci comportait « des clauses miroirs » ou « des clauses de sauvegarde ».

Le président de la République, Emmanuel Macron, a assuré ce vendredi 6 juin 2025, être prêt à signer un accord avec le Mercosur d’ici à la fin de l’année 2025, si celui-ci comportait « des clauses miroirs » ou « des clauses de sauvegarde », dans un entretien à la chaîne de télévision brésilienne GloboNews.

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Jeudi, lors d’une visite d’État en France, le président brésilien Lula da Silva avait rappelé qu’il allait assumer la présidence de l’alliance commerciale sud-américaine pendant six mois. « Je ne vais pas laisser la présidence de Mercosur sans un accord avec l’Union européenne », avait-il affirmé devant Emmanuel Macron, avant de se dire « optimiste » sur une issue positive.

Or, la France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l’adoption du traité commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Le texte prévoit la possibilité pour l’Union européenne d’exporter notamment davantage de voitures, machines ou spiritueux. En retour, il faciliterait l’entrée de viande bovine et de volailles, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Le président de la République pose ses conditions

Dans son entretien à la télévision brésilienne, Emmanuel Macron a estimé qu'« un accord entre l’Union européenne et le Mercosur » était « stratégiquement bon ». Mais il a de nouveau réclamé « un protocole additionnel qui permette soit d’avoir des clauses miroirs, soit d’avoir des clauses de sauvegarde […], qui définirait ces règles et qui dirait sur tel et tel secteur, on a la possibilité, si le marché d’un seul coup se dérègle complètement, d’activer une clause de sauvegarde ».

« Nous, en Europe, on a mis à nos paysans des règles. On leur a dit : “Tu ne dois plus utiliser tels produits phytosanitaires pour produire parce que ce n’est pas bon pour le climat, pour la biodiversité ou pour la santé humaine.” […] Si vous voulez produire dans le Mercosur et importer en Europe ces produits, ça doit faire aux mêmes règles », a encore exigé le chef de l’État français.

Interrogé sur sa volonté de signer l’accord si ces conditions étaient acceptées par le Mercosur, le président français a répondu « oui », « d’ici à la fin de l’année ».

Vendredi matin, le député macroniste Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture, a assuré « approcher petit à petit du but » pour obtenir l’opposition ou l’abstention d’au moins quatre États représentant plus de 35 % de la population de l’Union européenne, nécessaire pour faire tomber l’accord sous sa forme actuelle. Le texte en l’état est en revanche soutenu par l’Allemagne ou l’Espagne.

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