Grippe aviaire : la France remonte le niveau de risque à « modéré »
Le ministère de l’Agriculture place l’ensemble du territoire métropolitain français en niveau de risque « modéré » vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). (Article mis en ligne le 15/10/2024 à 12 h 35, mis à jour à 18 h 36).
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C’est devenu une habitude. Face à la multiplication des foyers de grippe aviaire en Europe chez les oiseaux sauvages et en élevage, le ministère de l’Agriculture remonte le niveau de risque de « négligeable » à « modéré » sur le territoire métropolitain. L’arrêté qui l’officialise est paru au Journal officiel ce mardi 15 octobre 2024. La France était au niveau de risque « négligeable » depuis le 3 mai 2024.
Prévention et biosécurité renforcées
La publication de ce texte s’accompagne d’un renforcement des mesures de prévention et de biosécurité :
- Le bâchage des véhicules de transport de palmipèdes sur tout le territoire ;
- La mise à l’abri des palmipèdes de moins de 42 jours dans les zones à risque de diffusion (ZRD (1)) sur les communes présentant une forte densité de palmipèdes ;
- La mise à l’abri des volailles, toutes espèces dans les zones à risque particulier (ZRP (2)), en particulier les zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage. Des mesures s’appliquent aussi à la chasse comme les restrictions sur le transport et l’emploi d’appelants, et les conditions avant le lâcher de gibier à plumes ;
- L’interdiction des rassemblements d’oiseaux dans les ZRD et ZRP.
La liste des communes concernées par des ZRD et par des ZRP est consultable sur le site du ministère de l’Agriculture.
« Les détections d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) se multiplient en Europe chez les oiseaux sauvages et en élevage, particulièrement en Europe de l’Est, jusqu’à l’Allemagne et l’Italie, souligne le ministère dans son communiqué de presse. Ces cas confirment une forte dynamique d’infection chez les oiseaux sauvages, y compris chez les oiseaux empruntant les couloirs de migration actifs en amont de la France. »
Sur le territoire français, plusieurs foyers en élevage ces derniers mois. Le premier a été repéré en août en Ille-et-Vilaine le 12 août 2024. Une semaine plus tard, c’est dans le Morbihan que le virus ressurgit. Au début de septembre, un élevage du Finistère est touché, puis un deuxième dans un élevage de plein air, à proximité de Taulé, toujours dans le Finistère. Au début d’octobre, le ministère de l’Agriculture a lancé la seconde campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire hautement pathogène.
(1) Zone à risque particulier : zone dans laquelle les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage. Elle peut être située au niveau d’un couloir de migration des oiseaux sauvages ou correspondre à une zone humide où les oiseaux aiment se reposer. (2) Zone à risque de diffusion : zone présentant une densité élevée d’élevages avicoles, cette situation entraînant une proximité des exploitations, le risque de diffusion du virus augmente considérablement.
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