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FNSEA Grand bassin parisien Toutes les gardes à vue sont levées

Le parquet a annoncé la levée de toutes les gardes à vue d’agriculteurs après leur manifestation devant le Conseil d’État mardi. Il poursuit les enquêtes.

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Les 68 personnes placées en garde à vue après la manifestation des agriculteurs mardi 14 décembre 2021 à Paris, pour protester devant le Conseil d’État contre le renforcement des règles sur les distances d’épandage des pesticides, ont été relâchées et une enquête a été ouverte, a indiqué le parquet mercredi 15 décembre 2021.

 

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Au total, 73 personnes avaient été interpellées, dont deux organisateurs de la manifestation qui a réuni plus d’une centaine d’agriculteurs devant le Conseil d’État, avait précisé à l’AFP une source proche du dossier. 68 d’entre elles avaient été placées en garde à vue pour « participation à un attroupement » et deux l’ont été aussi pour « organisation d’une manifestation non déclarée », avait indiqué le parquet. « Toutes les gardes à vue ont été levées mardi soir et les enquêtes préliminaires sont poursuivies », a-t-il annoncé. La FDSEA de la Seine-et-Marne a confirmé la levée de toutes les gardes à vue à 19 heures le mardi 14 décembre 2021.

Cette réponse policière est démesurée

Chambre d’agriculture de l’Île-de-France

Le placement en garde à vue des agriculteurs « n’est pas acceptable », avait déclaré Damien Greffin, président de la FNSEA Grand Bassin parisien. « Certes, on n’avait pas déclaré ce rassemblement, mais on n’a commis aucune dégradation. On expliquait qu’on allait s’en aller vers 8h30 quand on a été encerclés puis arrêtés, pour vérifier les identités », avait-il expliqué.

Mardi soir, alors que 25 personnes étaient toujours entendues, selon lui, Damien Greffin avait appelé « à des actions de blocage des routes un peu partout » dans les douze départements de la zone syndicale qui s’étend du Nord jusqu’à l’Eure-et-Loir.

 

La chambre d’agriculture de l’Île-de-France estimait que la police avait transformé une action syndicale en humiliation : « Cette réponse policière semble démesurée, injustifiée et très sévère en comparaison d’autres actions plus violentes et haineuses envers la République », écrivait-elle dans un communiqué mardi soir.

Une révision des ZNT

Les agriculteurs étaient arrivés mardi avant l’aube devant les grilles de la plus haute juridiction administrative et avaient fait flamber des palettes de bois. À la fin de juillet, le Conseil d’État a demandé au gouvernement de renforcer sous six mois la réglementation encadrant l’épandage des pesticides « pour mieux protéger la population ». Alors que l’échéance approche, les agriculteurs opposés à ces mesures sont de plus en plus inquiets, redoutant d’importantes pertes de production si les distances des zones de non-traitement étaient allongées.

 

> À lire aussi : Le gouvernement a six mois pour revoir sa copie sur les ZNT (27/07/2021)

 

Invitée par l’émission matinale de France 2 Télématin, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a souligné que les ZNT représentent « une perte sèche qui n’est pas compensée ». Elle demande à la science de fournir une référence de distance idoine et une compensation économique pour la perte.

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