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Intercéréales veut « rebondir » après la mauvaise moisson 2024

Benoit Piètrement, président d’Intercéréales, insiste sur la nécessité de « rebondir » après la mauvaise moisson 2024.

Après une récolte de 2024 en berne, l’interprofession des céréales a choisi de donner une note « résolument optimiste » à son assemblée générale du 3 décembre 2024.

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Des crises, « nous en avons connu d’autres », a déclaré Benoit Piètrement, nouveau président d’Intercéréales, lors de l’assemblée générale de l’interprofession céréalière le 3 décembre 2024. Guerre en Ukraine, Covid-19… Elles ont « au moins eu le mérite d’avoir remis le thème de la souveraineté et la sécurité alimentaire sur le devant de la scène », positive-t-il.

Une assemblée « résolument optimiste »

Après la mauvaise moisson de 2024 pour les céréales à paille, il se projette et insiste sur la nécessité de « rebondir ». « Nous avons fait le choix d’une assemblée générale résolument optimiste, non sans avoir conscience de toutes les difficultés que l’on peut avoir », estime Benoit Piètrement.

Dans cette optique, Intercéréales a notamment invité Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses et aujourd’hui consultant en management. « Ce n’est pas la bosse qui pose problème, mais la manière dont on l’aborde », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que « lorsqu’il y a des hauts, il y a aussi des bas ». Il l’assure : « Quand il y a un état d’esprit positif et constructif, on franchit plus facilement les situations et on capitalise mieux sur les hauts. »

« Faire taire la fatalité du décrochage »

 

(©  Hélène Parisot/GFA)

 

Benoit Piètrement a interpellé la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, venue clôturer les échanges, sur sa vision de la filière céréalière et sur la manière dont elle pourrait les soutenir. Il a appuyé sur deux points en particulier : le positionnement de la France vis-à-vis des concurrents qui « ne respectent pas les mêmes règles de marché », et les attentes de soutien public de la filière concernant la décarbonation des filières des grandes cultures. Intercéréales et Terres Univia ont récemment présenté leur feuille de route en la matière.

« J’ai l’ambition de faire taire la fatalité du décrochage, des concurrences déloyales, de la perte de moyens de production et plus gravement, de la perte de sens », a déclaré Annie Genevard. « Si les bases de l’excellence céréalière françaises sont robustes, le changement climatique et l’accès aux moyens de production restent les fondamentaux d’une production extrêmement concurrentielle dont il faut surveiller la compétitivité comme le lait sur le feu », a estimé la ministre. « Vous m’aurez toujours à vos côtés, où que je sois », a-t-elle assuré, faisant référence à l’incertitude liée à un potentiel renversement du gouvernement Barnier par motion de censure.

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