Tereos annonce la fermeture de la féculerie d’Haussimont
La coopérative Tereos n’a pas trouvé de repreneur pour sa féculerie de pommes de terre d’Haussimont dans la Marne. Elle continue à chercher un acheteur pour le site capable de « porter un projet solide de réindustrialisation ».
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« Depuis 6 mois, la coopérative mobilise toute son énergie afin de trouver un acquéreur pour sa féculerie de pommes de terre, assure Tereos dans un communiqué de presse diffusé ce 29 août 2023. Faute d’acquéreur potentiel, et en l’absence de perspectives d’en trouver un, Tereos doit aujourd’hui considérer le projet de cesser l’activité de la féculerie et envisager la fermeture du site. » Le groupe coopératif avait indiqué en juin qu’il envisageait la fermeture de ce site.
Bientôt plus qu’une usine en France ?
Il ne restait que deux féculeries encore en activité en France : une appartenant à Roquette frères située à Vecquemont dans la Somme et celle de Tereos. La filière connaît des difficultés depuis plusieurs mois qui ont conduit le GIPT (1) à solliciter auprès du gouvernement une aide de 500 euros par hectare pour les producteurs de pommes de terre féculières. Le ministre de l’Agriculture a annoncé cet été la validation par la Commission européenne d’un régime d’aides français de 5 millions d’euros.
Cette annonce de Tereos intervient alors que la coopérative a signé hier, le 28 août 2023, la vente de sa sucrerie d’Escaudœuvres dans le Nord, à Agristo. Ce groupe belge a prévu d’investir 350 millions d’euros pour ouvrir une usine de transformation de pommes de terre au second semestre de 2027, avec quelque 350 emplois directs à la clé. La capacité de production annuelle sera de 300 000 tonnes de produits finis.
« Conformément à ses engagements, la coopérative Tereos reste pleinement mobilisée pour préparer le lancement de la campagne de 2023-2024 de pommes de terre de fécule le 20 septembre prochain et accompagner les coopérateurs dans celle-ci et sait pouvoir compter sur l’engagement de ses collaborateurs à cette fin », assure l’entreprise.
Trouver un repreneur capable de « porter un projet solide de réindustrialisation »
La coopérative sucrière affirme continuer à chercher un repreneur capable de « porter pour ce site un projet solide de réindustrialisation ». Et Christophe Lescroart, directeur des activités agricoles et industrielles pour l'Europe de Tereos d’ajouter : « Nous allons travailler et co-construire un projet de transition avec les équipes d’Haussimont (62 collaborateurs) ; chercher un repreneur pour relancer une autre activité industrielle est une voie qu’il nous faut aujourd’hui explorer. »
(1) Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre.
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