En France, quelle laiterie a le mieux payé ses producteurs en 2024 ?

« Les producteurs laitiers français cumulent deux années qui n’ont jamais été aussi élevées depuis des lustres », rapporte la rédaction de L’Éleveur laitier, le 5 février 2025, se basant sur son observatoire du prix du lait. Après d’importantes hausses en 2023, une stabilisation du prix du lait a prévalu en 2024. La moyenne des 54 laiteries et organisations de producteurs de l’Observatoire de L’Éleveur laitier, en lait conventionnel, s’établit à 478,3 €/1 000 l (1), soit une hausse de 1,80 €/1 000 l par rapport à 2023.

Selon le mensuel spécialisé, les laiteries appartenant à la catégorie des petites et moyennes entreprises (PME) « restent les championnes des prix du lait français les plus élevés » (voir l’infographie ci-dessous). Celles en filière non OGM continuent de tirer leur épingle du jeu à l’instar de la coopérative Alsace Lait, spécialisée en produits frais. ». Hors filière non OGM, c’est la laiterie Triballat-Rians qui monte sur la plus haute marche du podium, « grâce à ses produits haut de gamme ».

Les grands groupes au coude à coude

Du côté des grands groupes privés et coopératifs, Lactalis, Sodiaal, Eurial, Savencia et Laïta « ne sont pas loin les uns des autres sur la ligne d’arrivée : 459 € pour Lactalis (2) et 469 € pour Sodiaal en Bretagne – Pays de la Loire, région où les grilles de paiement sont proches », indique L’Éleveur laitier. Au bout du compte, ce « peloton de leaders » a payé ses éleveurs de 10 à 20 €/1 000 l de moins que les PME.

Sur l’ensemble de l’année 2024, la rédaction de L’Éleveur laitier estime que « les entreprises se sont battues pour, a minima, maintenir les hausses tarifaires obtenues en 2023 sur les produits de grande consommation. Dans un contexte de consommation morose, elles bénéficient de la bonne tenue des produits laitiers et de l’envolée internationale des cotations du beurre. »

Pour le premier semestre 2025, la tendance est à l’optimisme. Le prix du lait pourrait « encore profiter de la montée du prix allemand et de la valorisation beurre-poudre, puisque ces derniers ont un effet de retardement de deux à trois mois sur le prix du lait français ».