Prix Vœux pieux pour les négociations commerciales
L’ordonnance qui oblige les distributeurs à appliquer un seuil de revente à perte d’au moins 10 % est entrée en vigueur le 1er février. Didier Guillaume se veut optimiste et demande que les distributeurs, l’agroalimentaire et les producteurs abordent différemment les négociations commerciales.
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« Ce qui se passait jusqu’à présent [lors des négociations commerciales], cela s’appelle du racket. Je veux faire en sorte qu’il y ait du revenu dans les cours de ferme, je veux que 2019 soit l’an 1 de la nouvelle façon d’aborder les négociations commerciales », a fait savoir Didier Guillaume, le 31 janvier 2019, lors de ses vœux à la presse.
L’ordonnance sur le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) est entrée en vigueur le 1er février. Elle doit obliger les distributeurs à vendre leurs produits d’appel à des prix supérieurs d’au moins 10 % à ceux auxquels ils les ont achetés. L’objectif étant de mieux répartir les marges, pour que les distributeurs puissent augmenter les prix payés aux producteurs. Cela impliquerait une augmentation des tarifs sur 4 % des produits de grande consommation.
Trop de polémiques
« Il y a trop de polémiques et de communiqués, nous devons retrouver l’esprit des États-généraux de l’alimentation », a déclaré le ministre, à la suite des nombreuses réactions suscitées par l’entrée en vigueur du relèvement à 10 % du seuil de revente à perte.
« Avec Bruno Le Maire, nous allons tenir un comité de suivi des négociations commerciales avec la distribution, l’agroalimentaire et les producteurs, la semaine prochaine. Nous allons aussi saisir le médiateur et envoyer la Direction générale de la répression des fraudes sur le terrain », s’est-il engagé.
À un mois de la fin des négociations commerciales, il reste encore du travail. Selon le ministre, la filière laitière a « bien avancé » dans les négociations, alors que la filière de la viande vient seulement de boucler la définition de leurs indicateurs de prix.
Didier Guillaume s’est voulu positif : « Nous ne serons pas à 100 % des objectifs de prix fixés par les agriculteurs, mais nous sommes en marche. »
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