Dégradation sur le site de la bassine de Priaires
La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, et deux syndicats agricoles ont condamné des « dégradations » autour du chantier d’une bassine à Priaires, les opposants à cette retenue d’eau revendiquant de leur côté la chute « de premières grilles ».
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Dans un communiqué, la représentante de l’État évoque « une barricade […] sur la voie publique et la destruction de plusieurs barrières à Priaires », ainsi que la « détérioration d’un compteur d’eau à Mauzé ». Ces faits « seront signalés au parquet », ajoute-t-elle.
La préfète désigne les opposants
Elle affirme que « plusieurs appels » en ce sens ont été « lancés par les soutiens » des neuf dirigeants syndicaux et militants écologistes jugés vendredi à Niort pour l’organisation des manifestations contre les bassines de Sainte-Soline en octobre et mars derniers. La fin du procès a été reportée à la fin de novembre, l’audience menaçant de durer jusqu’au petit matin.
Priaires est la plus petite des 16 bassines programmées dans les Deux-Sèvres. Une première fonctionne à Mauzé-sur-le-Mignon et une autre est en construction à Sainte-Soline, où plusieurs manifestations ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.
Le collectif Bassines Non Merci, opposant historique à ces retenues pour l’irrigation agricole, évoque lui le lancement d’un « mégabassines-tour, autour du Mignon asséché par l’irrigation intensive ». Il précise dans un communiqué avoir dressé une « barricade sur l’unique route menant au nouveau chantier […] pour entraver la circulation des machines ». Et « 200 personnes ont ensuite fait le tour du chantier, lourdement gardé par des gendarmes ».
200 personnes encerclent le chantier de la #mégabassines de #Priaires, lourdement gardé par les forces de l'ordre !
— Les Soulèvements de la Terre (@lessoulevements) September 9, 2023
Sur place on décrit une ambiance "Mad max" avec des gendarmes debouts sur les tractopelles du chantier pour les protéger. pic.twitter.com/ms9eOoekUB
« De premières grilles ont alors chuté, annonciatrices des mobilisations à venir si le chantier (de Priaires) devait se maintenir », met en garde le collectif, qui réclame un moratoire sur la construction des bassines.
Des grilles du chantier de la #mégabassine de #Priaires sont mises à terre par des personnes sur place.
— Les Soulèvements de la Terre (@lessoulevements) September 9, 2023
Serait-ce là un début de moratoire populaire face au passage en force de la Coop de l'eau et au mépris du gouvernement qui refuse de stopper les chantiers ? pic.twitter.com/qkJsQo1QPX
Des syndicats agricoles réagissent
La FNSEA79 et les Jeunes Agriculteurs 79 ont pour leur part dénoncé des « destructions inacceptables » dans un communiqué commun où ils demandent que « les auteurs de ces actes » soient « stoppés et condamnés ».
#Dégradations à Priaires et Mauze, avec @jeunesagris79 nous condamnons fermement et apportons tous notre soutien aux agris #ceuxquinousnourrissent@FNSEA@DenisMousseau3@thierrybernier7@rasillard@FNSEA_Nlle_Aqui@rousseautrocypic.twitter.com/ipkU347Eci
— FNSEA 79 (@FNSEA79) September 9, 2023
L’ensemble des militants anti-bassines ont dénoncé « une provocation de l’État » après l’ouverture du chantier de cette nouvelle retenue d’eau à Priaires, à la fin d'août, deux jours après l’arrivée à Paris d’un convoi d’opposants aux bassines.
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