Dans un communiqué, la représentante de l’État évoque « une barricade […] sur la voie publique et la destruction de plusieurs barrières à Priaires », ainsi que la « détérioration d’un compteur d’eau à Mauzé ». Ces faits « seront signalés au parquet », ajoute-t-elle.

La préfète désigne les opposants

Elle affirme que « plusieurs appels » en ce sens ont été « lancés par les soutiens » des neuf dirigeants syndicaux et militants écologistes jugés vendredi à Niort pour l’organisation des manifestations contre les bassines de Sainte-Soline en octobre et mars derniers. La fin du procès a été reportée à la fin de novembre, l’audience menaçant de durer jusqu’au petit matin.

Priaires est la plus petite des 16 bassines programmées dans les Deux-Sèvres. Une première fonctionne à Mauzé-sur-le-Mignon et une autre est en construction à Sainte-Soline, où plusieurs manifestations ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.

Le collectif Bassines Non Merci, opposant historique à ces retenues pour l’irrigation agricole, évoque lui le lancement d’un « mégabassines-tour, autour du Mignon asséché par l’irrigation intensive ». Il précise dans un communiqué avoir dressé une « barricade sur l’unique route menant au nouveau chantier […] pour entraver la circulation des machines ». Et « 200 personnes ont ensuite fait le tour du chantier, lourdement gardé par des gendarmes ».

« De premières grilles ont alors chuté, annonciatrices des mobilisations à venir si le chantier (de Priaires) devait se maintenir », met en garde le collectif, qui réclame un moratoire sur la construction des bassines.

Des syndicats agricoles réagissent

La FNSEA79 et les Jeunes Agriculteurs 79 ont pour leur part dénoncé des « destructions inacceptables » dans un communiqué commun où ils demandent que « les auteurs de ces actes » soient « stoppés et condamnés ».

L’ensemble des militants anti-bassines ont dénoncé « une provocation de l’État » après l’ouverture du chantier de cette nouvelle retenue d’eau à Priaires, à la fin d'août, deux jours après l’arrivée à Paris d’un convoi d’opposants aux bassines.