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Dermatose nodulaire : 2,4 millions d’euros d’indemnisation ont été versés

Le nombre de foyers de dermatose nodulaire contagieuse est passé d'une dizaine à deux par semaine, ce qui, pour le ministère de l'Agriculture, « montre que le chemin est le bon et que l'éradication est possible ».

Aucun nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) n’a été déclaré depuis le 22 août 2025. Sans pour autant crier victoire, le ministère de l’Agriculture se réjouit de l’efficacité de la stratégie de lutte mise en place. Il annonce avoir versé 2,4 millions d’euros d’avances d’indemnisation à 42 des 45 éleveurs touchés.

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« La dynamique de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est en décroissance, a affirmé le ministère de l’Agriculture le jeudi 28 août 2025 lors d’une conférence de presse. Des éléments positifs témoignent de l’efficacité des mesures et du sérieux de leur mise en œuvre. Cela montre que le chemin est le bon et que l’éradication est possible. »

Le nombre de foyers hebdomadaire a reculé, d’une dizaine à seulement deux par semaine depuis deux semaines, avance le ministère. Malgré l’apparition d’un nouveau cas le 22 août dans l’Ain, le dernier en date, le ministère souligne que la zone contaminée « reste circonscrite à la première zone touchée en Savoie ». Au 27 août, 77 étaient recensés, un nombre stable depuis presque une semaine.

1 718 bovins abattus

Au 28 août 2025, 1 718 bovins ont été l’objet des mesures de dépeuplement obligatoire. « Nous tenons à saluer les éleveurs qui ont été touchés. Ils sont bien sûr accompagnés du point de vue psychologique, par des cellules d’écoute mises en place, mais également financièrement. » Sur 45 éleveurs concernés, le ministère annonce que 42 ont perçu les avances d’indemnisation, à hauteur de 2,4 millions d’euros à la date du 27 août.

L’abattage total reste un point sensible dans la stratégie de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse, notamment concernant les animaux déjà vaccinés de l’Ain. « La vaccination est une chose, l’acquisition de l’immunité en est une autre », appuie le ministère de l’Agriculture. 90 % des 263 000 animaux de la zone sont vaccinés, mais « il faudra attendre un peu pour que le taux d’immunité soit aussi important ».

Autrement dit, la protection vaccinale étant effective 21 jours après l’injection du vaccin, des animaux ont pu être contaminés avant d’avoir été vaccinés ou durant ces 21 jours, et créer un foyer. « Leurs symptômes sont analysés pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une simple réaction à la vaccination », souligne la rue de Varenne.

Des enquêtes épidémiologiques tentent de retracer l’arrivée de la DNC sur le territoire français. Le ministère de l’Agriculture affirme que « les souches du virus présent en Savoie sont à 99 % les mêmes que celles de Sardaigne ». Reste à connaître le vecteur de transmission entre les deux territoires. D’ici là, la Corse pourra bénéficier à son tour d’une campagne vaccinale préventive, dès le 1er septembre, en raison de sa proximité avec l’île italienne.

Pas de réponse claire de la part du ministère en revanche concernant l’avenir des animaux français présents dans la zone, notamment des veaux dont la naissance est imminente. « Notre attention est actuellement focalisée sur la lutte contre la maladie. La phase plus économique sera vue dans un second temps », avance le cabinet d’Annie Genevard.

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