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Union européenne L’usage des phytos à nouveau ciblé par un rapport

L'agence environnementale de l'Union européenne affirme qu'il faudra fournir davantage de travail pour atteindre l'objectif de réduction de l'usage des phytos.

Un rapport de l'agence environnementale de l’Union européenne préconise des mesures pour réduire l’utilisation et les risques des produits phytosanitaires. Elle affirme qu’il faudra fournir des « efforts supplémentaires importants ».

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Publié le mercredi 26 avril 2023, un rapport de l'agence environnementale de l’Union européenne (AEE) rassemble les dernières études sur « l’impact des pesticides chimiques » sur la santé et l’environnement. Après avoir dressé un bilan de la situation actuelle, ce texte d’une quinzaine de pages présente « les bonnes pratiques pour réduire leur utilisation et leurs risques dans toute l’Europe ».

L'AEE est une agence officielle de l'Union européenne chargée d'alimenter en informations techniques sur l'environnement les décideurs du Parlement, de la Commission et du Conseil ainsi que des pays membres. 

Mieux gérer les nouveaux risques

En préambule, l’AEE constate que « malgré les progrès réalisés dans de nombreux États membres, la pollution par les pesticides et ses effets associés sur la santé et l’environnement sont restés inchangés ou se sont aggravés ». Elle cite notamment la pollution des lacs et rivières d’Europe, l’exposition des populations par l’alimentation, mais aussi la perte de la biodiversité et la pollution des sols.

« Pour inverser cette tendance, il reste encore beaucoup à faire », poursuit le rapport. Intitulé « Comment les pesticides affectent la santé humaine et les écosystèmes en Europe », il incite l’Union européenne à fournir des « efforts supplémentaires importants » pour en réduire l’utilisation. Plus encore, les « décideurs européens et les États membres » doivent aussi « prévenir de nouveaux risques au stade de l’évaluation des risques et de l’autorisation de mise sur le marché ».

Former et informer les agriculteurs

Pour mieux appréhender et gérer les impacts des phytos, l’agence propose d’améliorer les procédures actuelles d’évaluation des risques et les informations au niveau européen. À titre d’exemple, le rapport enjoint les États membres à renforcer la collecte de données au niveau des exploitations.

Citant une étude de cas de la Suède, il évoque également « la formation et l’information des utilisateurs professionnels », ou encore, l’importance de restreindre ou d’interdire l’utilisation de pesticides dans les espaces publics ».

Promouvoir l’agroécologie

Concernant la réduction de l’utilisation actuelle des pesticides et des risques, objectif que s’est fixé la stratégie « De la ferme à la fourchette », l’AEE insiste sur la nécessité pour l’Union européenne, de fournir davantage de travail.

Pour y parvenir, l’agence juge essentiel de « promouvoir le passage à des modèles d’agriculture alternatifs, tels que l’agroécologie », de taxer les pesticides les plus dangereux, d’établir des objectifs nationaux contraignants et d’adopter des « mesures plus efficaces pour garantir le respect par les États membres ». Mesures pouvant être soutenues par la nouvelle politique agricole commune, qui « offre plusieurs instruments ».

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