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Zone de non-traitement Trois nouveaux arrêtés antipesticides ont été annulés

Trois maires de la Gironde comptent poursuivre leur combat contre les épandages de pesticides dans leurs communes. (Photo d’illustration — Pulvérisation de glyphosate postrécolte) © Amazone

Le tribunal administratif de Bordeaux a annulé le 16 avril 2021 des arrêtés antipesticides pris par les maires de trois communes de la Gironde. L’un d’entre eux a d’ores et déjà annoncé interjeter appel et compte rédiger un nouvel arrêté municipal.

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Des arrêtés antipesticides pris par les maires de trois communes de Gironde — Bègles, Le Haillan et Parempuyre — ont été annulés par le tribunal administratif de Bordeaux, a appris l’AFP ce vendredi 16 avril 2021 auprès des mairies.

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Le maire de Bègles poursuit le combat en appel

Ces annulations ont été décidées au motif que les maires ne sont pas compétents « pour édicter une réglementation portant sur les conditions générales d’utilisation des produits phytopharmaceutiques qu’il appartient aux seules autorités de l’État de prendre », indique le tribunal dans son jugement.

Le maire de Bègles, Clément Rossignol-Puech (EELV), a annoncé avoir l’intention « d’interjeter appel de ce jugement » et de « rédiger un nouvel arrêté municipal » mentionnant la « qualité de déchets des résidus de pesticides ».

L’introduction de cette notion de déchet pourrait, selon lui, conduire la cour administrative à interroger la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

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Des maires « lanceurs d’alerte » ?

À Bègles, l’arrêté municipal visait essentiellement l’utilisation par la SNCF de glyphosate pour le désherbage de ses voies ferrées, une pratique courante de la compagnie ferroviaire.

Les maires de Parempuyre, Béatrice de François (PS), et du Haillan, Andréa Kiss (Génération. s) n’ont pour leur part pas l’intention à ce stade de se lancer dans un appel.

Béatrice de François, qui avait pris un arrêté interdisant « formellement » les produits phytopharmaceutiques « à moins de 100 m de toute habitation ou espace public », a toutefois assuré être déterminée à continuer « le combat, car il s’agit d’un problème de santé publique ».

« On nous demande notre avis, les maires, pour organiser des élections (régionales) pendant la crise sanitaire, mais on n’a jamais associé les maires pour les pesticides, c’est quand même extraordinaire ! », s’insurge l’élue.

Au Haillan, Andréa Kiss, qui avait proscrit sur l’ensemble de sa commune « l’utilisation de tout produit phytopharmaceutique contenant du glyphosate et autres substances chimiques », veut aussi continuer à mener ce combat « sous des formes qui restent à préciser, car la santé de nos habitants est une priorité et l’inaction de l’État en la matière nous paraît tout à fait coupable. Nous sommes convaincus d’avoir un rôle de lanceurs d’alerte à jouer et le temps nous donnera sans doute raison ! »

Avec l’AFP

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