Céréales et oléagineux ont encore fait chuter les prix agricoles
Le recul des prix à la production des produits agricoles se poursuit en juillet 2023. À l’exception du bétail et du lait de vache, les prix des autres produits diminuent également.
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En juillet 2023, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles baissent sur un mois de 0,8 %, constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée le 31 août 2023. Ils diminuent également de nouveau sur un an : de 6 % entre juillet 2022 et juillet 2023, après –6,3 % entre juin 2022 et juin 2023. Les prix restent toutefois encore supérieurs à la moyenne des prix de 2018 à 2022, avec une hausse de 16,9 %.
Les prix des grains dévissent
Malgré un certain rebond sur un mois lié au retrait de la Russie des négociations en vue de la reconduction du corridor en mer Noire, les bonnes perspectives de récoltes dans l’hémisphère Nord et la forte compétitivité des grains russes exercent une pression à la baisse sur les prix des céréales. Ils reculent ainsi de 28,2 % sur un an tout en étant au-dessus des prix moyens de 2018 à 2022, à +11,5 %. Les mêmes raisons géopolitiques poussent les prix des oléagineux à la hausse sur un mois. Ils sont cependant en net recul sur un an, de 27,6 %.
Les prix des vins demeurent en repli sur un an dans un contexte de consommation intérieure et extérieure toujours morose.
Baisse marquée des prix des tomates
Pour la première fois depuis le début de 2023, les cours de l’ensemble des fruits s’orientent à la baisse sur un an tout en restant supérieurs aux prix moyens de 2018 à 2022. Les prix des abricots et des pêches nectarines fléchissent du fait d’apports de saison importants.
Les tensions du début de l’année concernant les légumes frais sont moins fortes. Les cours des tomates, notamment, baissent de 26 % sur an en raison de l’offre abondante en gros calibres. Les prix des melons en revanche restent fermes, en hausse de 9 %, la récolte peinant encore à s’étoffer.
Des prix élevés pour l’œuf en raison de la grippe aviaire
Les prix de l’ensemble du bétail continuent de ralentir en glissement annuel. Ils se rapprochent ainsi de ceux de juillet 2022, à l’exception des cours des porcins, particulièrement dynamiques dans un contexte d’offre réduite en France et dans l’Union européenne : +23,6 % sur un an et +52,7 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Les prix du lait de vache sont nettement moins dynamiques qu’au début de l’année du fait du tassement des prix mondiaux des produits laitiers. Ils restent néanmoins supérieurs de 22,3 % aux prix moyens de 2018 à 2022, soutenus par des disponibilités laitières toujours limitées.
Pour la première fois depuis le début de l’année, les prix des œufs diminuent sur un an, mais l’offre restreinte par les différents épisodes d’influenza aviaire subis par la filière les maintient à des niveaux élevés.
Recul des prix à la consommation
En juillet 2023, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées continuent de ralentir sur un an : +13,2 %, après +14,3 % en juin. Cependant, ils restent hauts. L’augmentation des prix des fruits est même plus forte qu’en juin.
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