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Les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont reculé de 2,4 % en mai 2023 par rapport au mois précédent après une baisse de 2,5 % en avril et de 1,8 % en mars. Ils diminuent également sur un an, de 9,6 %. « Les prix des céréales et des oléagineux contribuent fortement au repli global des prix sur un an, suivis […] des « autres produits végétaux », détaille Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture diffusée le 3 juillet 2023. Les prix des autres produits agricoles baissent également, à l’exception de ceux des fruits.

Recul des prix des céréales et oléagineux sur un an

« La reconduction du corridor en mer Noire, les conditions météorologiques favorables aux prochaines récoltes dans l’hémisphère Nord et la forte compétitivité des grains russes continuent d’exercer une pression à la baisse sur les prix des céréales », explique Agreste. Le prix des céréales chute de 43,2 % sur un an. Entre mais 2022 et mais 2023, le blé tendre, le maïs et l’orge accusent un recul de 45,7 %, de 37,9 % et de 43,6 %, respectivement.

Les prix des oléagineux suivent aussi cette tendance à la baisse. « En raison des stocks de fin de campagne élevés dans l’Union européenne, de bonnes conditions météorologiques pour les futures récoltes en France et dans l’Union européenne et de la faiblesse de la demande en huiles végétales de la filière du biodiesel », détaille Agreste. Sur un an, le prix du colza s’effondre de 50, 8 % et celui du tournesol de 48,2 %.

Prix des autres produits végétaux

« Les cours de l’ensemble des fruits sont nettement orientés à la hausse sur un an, sous l’effet de la fermeté des cours des cerises et des fraises qui bénéficient d’apports limités face à une demande ferme », déclare Agreste. Du côté des légumes, les prix restent élevés, malgré un ralentissement observé pour les légumes frais sur un an. En raison des températures fraîches, les cours des concombres et des tomates baissent fortement à cause de la demande qui manque de dynamisme par rapport à l’offre.

Prix des produits animaux

Les prix des animaux ralentissent aussi sur un an, en particulier ceux des porcins. La raison ? La demande reste peu dynamique, « dans un contexte d’offre réduite en France et dans l’Union européenne ». « Les prix du lait de vache sont nettement moins vigoureux qu’au début de l’année du fait du tassement des prix mondiaux des produits laitiers », soit une hausse de 4,9 %, selon Agreste. Les prix des œufs se replient sur un an, mais l’offre limitée due aux épisodes d’influenza aviaire les maintient à des niveaux élevés.