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Hausse modérée des abattages de volailles en avril 2025

En avril 2025, les abattages de volailles de chair ont progressé de 0,6 % sur un an, atteignant 73,3 millions de têtes.

Les dernières données d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, révèlent une croissance timide de l’activité avicole au printemps 2025, contrastant avec une envolée spectaculaire des prix des œufs.

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Si les abattages de volailles progressent légèrement, c’est surtout la flambée des prix des œufs qui marque le mois d’avril 2025, selon les dernières statistiques publiées le 4 juin 2025 par le service Agreste du ministère de l’Agriculture. Les abattages de volailles de chair ont progressé de 0,6 % sur un an, atteignant 73,3 millions de têtes.

Cette hausse reste principalement soutenue par les poulets, qui représentent l’essentiel de la production avec 62,6 millions de têtes abattues (+0,7 % sur un an). La performance est aussi notable pour les pintades, dont les abattages bondissent de 23,6 % sur un an, même si les volumes restent modestes (1,6 million de têtes).

À l’inverse, le secteur du canard à rôtir traverse une période difficile avec un recul de 25,4 % des abattages en avril, confirmant une tendance baissière amorcée depuis le début de l’année : –26,2 % sur les quatre premiers mois.

Cette activité d’abattage de volailles dépasse de 8,2 % la moyenne quinquennale de 2020 à 2024, témoignant d’un secteur globalement dynamique malgré les défis sanitaires récents liés à l’influenza aviaire. Les mises en place de poussins de chair, toutes espèces confondues, reculent légèrement (–0,4 % en mars), pénalisées par la forte baisse des canetons (–15,4 %), notamment de canetons à rôtir.

Consommation soutenue

Du côté de la demande, les Français maintiennent leur appétit pour la viande de volaille. En mars 2025, la consommation a progressé de 4,5 % sur un an, portée essentiellement par le poulet (+8,2 %). Cette dynamique contraste avec la baisse observée sur les autres espèces : canard (–17,7 %), pintade (–17,9 %) et dinde (–2,2 %).

Parallèlement, le déficit commercial français sur les viandes de volaille s’est creusé, passant de –38,2 milliers de tonnes-équivalent carcasse en mars 2024 à –40,2 milliers de tec en mars 2025, malgré une progression des exportations (+6,4 %).

Les prix à la production des volailles de chair se sont redressés de 2,0 % en avril, retrouvant leur niveau de 2024. Ils demeurent supérieurs de 5,1 % à la moyenne quinquennale.

Envolée du prix des œufs

Le phénomène le plus marquant de ce mois d’avril reste l’explosion des prix des œufs. Le prix à la production a bondi de 24,2 % sur un an et de 48,3 % par rapport à la moyenne de 2020 à 2024. Cette hausse s’explique par une demande soutenue face à une offre contrainte.

La production d’œufs a en effet reculé de 0,6 % sur un an en mai 2025, affectée par la chute de la production en cage (–11,9 %), tandis que les modes d’élevage alternatifs progressent plus lentement (+4,0 %). Les mises en place de poulettes de ponte progressent de 5,8 % sur les trois premiers mois de 2025.

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