« Des signaux de marché plutôt positifs pour le porc »
Pour Pascal Le Duot, directeur du Marché du porc français et d’Uniporc, la demande de viande porcine reste bien orientée.
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« Cela bouge du côté des pays dont la filière porcine est orientée à l’export, comme le Danemark et les Pays-Bas, constate Pascal Le Duot, directeur du Marché du porc français et d’Uniporc. Des foyers de fièvre porcine africaine continuent d’apparaître en Asie et quelques besoins se font sentir. »
D’autres éléments conjoncturels donnent du tonus aux exportations depuis l’Union européenne vers les pays tiers. « La fermeture du Royaume-Uni au porc allemand, en raison de la présence de fièvre aphteuse outre-Rhin, a permis à certains acteurs européens comme l’Espagne », de se positionner, poursuit le spécialiste.
« La France dispose d’un avantage géographique, complète Pascal Le Duot. Le Royaume-Uni est un débouché structurel, avec des besoins constants de viande porcine. Les parts prises sur ce marché sont donc intéressantes et importantes. »
Manque de porcs en Espagne
L’Allemagne, dont la production porcine reprend quelques couleurs, subit aussi d’importantes difficultés commerciales avec les pays tiers, toujours pour des raisons sanitaires. « Pour l’heure, les exportations se dirigent surtout vers les pays d’Europe de l’Est (Pologne, Roumanie, Hongrie) qui sont les débouchés historiques du porc allemand. »
Du côté de l’Espagne, « l’offre fait défaut, notamment en raison de la présence du SDRP en élevage, indique Pascal Le Duot. La production ne suit pas les capacités d’abattage et les exportations. Cela tire les cours vers le haut et oblige les opérateurs espagnols à importer des porcelets et des porcs charcutiers. »
En France, la bonne dynamique de l’offre de ces dernières semaines engendre pour l’heure une stabilité des cours. « Mais les signaux de marché sont plutôt positifs pour les temps à venir. »
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