La collecte laitière progresse au premier semestre, sauf en bio
Le premier semestre de 2024 a vu la collecte française rebondir après un recul en 2023. A contrario, le lait bio décroche.
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« La collecte française laitière serait en hausse de 1,4 % au premier semestre de 2024 », rapporte l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note de Tendances de juillet 2024. Au mois de juin, elle augmenterait de 2,6 % sur un an glissant, selon FranceAgriMer. La production s’est redressée grâce à « des maïs ensilages de 2023 très lactogènes et un recours plus soutenu aux aliments composés », précise l’Idele. Les tendances sont en revanche contrastées selon les régions. Le Grand Est et les Pays de la Loire soutiennent bien la production, alors qu’en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes, le déclin est prononcé.
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Un repli « sévère » pour le lait bio
La collecte de lait bio accuse pour sa part une baisse annuelle de 5,2 % par rapport à 2023. Pour le mois de mai, elle affiche –6,6 % par rapport à mai 2023. Le nombre de livreurs « n’a cessé de diminuer » après avoir atteint son apogée en juin 2022, à plus de 4 300 livreurs. FranceAgriMer n’en recensait plus que 4 000 en mai 2024. La baisse de la collecte est due au recul du nombre de livreurs, mais surtout à la météo pluvieuse du printemps qui a compliqué le pâturage des vaches.
La météo a également enrayé la récolte des fourrages et « compromis leur qualité ». Conséquence : la collecte de lait bio devrait continuer à pâtir de la mauvaise qualité des fourrages en deuxième partie d’année. Au sein des différentes régions, seule la collecte de lait bio en Normandie résiste (+0,5 % par rapport 2023). Partout ailleurs, elle se replie.
Second semestre plus « incertain »
Plus globalement, les fourrages en production conventionnelle ont aussi été impactés par les conditions météo du printemps. L’Idele estime que le second semestre de 2024 est plus incertain que le premier pour la collecte laitière française. « Les semis de maïs retardés suscitent des incertitudes quant aux dates d’ensilage et quant à la qualité des récoltes », pointe-t-il.
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