« La météo très humide des dernières semaines a contrecarré [la] reprise, mais la collecte [française de lait de vache] a progressé de 0,5 % depuis le début de l’année. » C’est le constat que dresse Benoît Royer, économiste au Cniel, l’interprofession laitière, dans sa note de conjoncture diffusée le 4 juillet 2024. En 2023, les livraisons de lait de vache avaient baissé de 2,7 %.
Des baisses de production dans les grands bassins exportateurs
La situation n’est pas plus dynamique dans les autres grands bassins exportateurs mondiaux de produits laitiers. « Les évolutions globales sur l’ensemble des douze derniers mois, montre une légère baisse aussi bien en Nouvelle-Zélande (–0,5 %), aux États-Unis (–0,6 %) que dans l’Union européenne (–0,3 %) », souligne Benoît Rouyer.
Sur le marché des produits laitiers industriels, le prix du beurre continue d’augmenter, « se situant actuellement à 5 900 € la tonne, soit une progression de 30 % depuis l’automne, souligne-t-il. En revanche, la tendance est plus tôt à la stabilisation pour la poudre de lait écrémé. Son prix tourne autour de 2 500 € la tonne, depuis trois ou quatre mois. »
Un prix du lait en baisse en avril
Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix du lait standard du lait de vache conventionnel atteignait 432 € les 1 000 litres sur le mois d’avril 2024. « Il se situe dix euros en dessous du niveau d’avril 2023, soit une réduction relative de 2 %. »
Quant aux charges, elles continuent de reculer, après une période de forte augmentation. L’indice Ipampa calculé pour la production de lait de vache par l’Institut de l’élevage est en baisse de 5 % par rapport à avril 2023.
En revanche, sur les trois dernières années, « il présente une augmentation de 18 %. Parmi les postes en forte augmentation depuis 2021, figurent les aliments achetés, les engrais, ainsi que l’énergie », détaille Benoît Rouyer.