La récolte de maïs a progressé en 2024 en France

La production française de maïs grain (semences comprises) est estimée à 14,6 millions de tonnes, en hausse de 12,6 % sur un an, (+9,9 % par rapport à la moyenne de 2019-2023). Dans l’Union européenne, à 58,5 millions de tonnes, elle baisserait de 4,7 % par rapport à 2023.

À 1,5 million d’hectares, la sole française de maïs grain (hors semences) a progressé de 7,4 % par rapport à la moyenne de 2019-2023. Les surfaces consacrées aux semences reculent de 11 %, atteignant 73 000 hectares.

Des rendements en baisse

Hors semences, le rendement du maïs grain s’établirait à 93,4 q/ha, en baisse par rapport à l’an dernier (103 q/ha), mais supérieur de 2,7 % à la moyenne de 2019-2023. La météo pluvieuse a davantage profité au maïs non irrigué. L’évolution des rendements est contrastée sur le territoire : ils sont inférieurs à la moyenne de 2019-2023 dans la plupart des départements de l’Ouest et du Nord, mais dépassent la moyenne quinquennale dans l’est et le centre du pays.

Le rendement du maïs fourrage est aussi en baisse sur un an, à 128,2 q/ha (contre 138,4 q/ha en 2023). À 16,3 millions de tonnes, la production connaît une baisse de 6,5 % sur un an et est proche de la moyenne de 2019-2023 (+1,3 %).

Des besoins plus élevés

Dans le monde, la production de maïs est estimée à 1 219 millions de tonnes, soit 10 millions de tonnes de moins que lors de la campagne précédente, selon l’USDA. La consommation mondiale devrait atteindre un record, à 1 229 millions de tonnes, avec une augmentation des besoins dans les secteurs de l’alimentation animale et de l’industrie, notamment pour les biocarburants.

En Argentine, la sole de maïs chuterait de 15 % à cause des maladies. De son côté, l’Europe, qui accuse une baisse de sa collecte, aura davantage de besoins d’importations. Dans le même temps, la récolte en Ukraine, appréciée des acheteurs, serait elle-même en baisse de 6 millions de tonnes par rapport à l’an passé, à 26 millions de tonnes.

Tous ces éléments sont des signaux plutôt favorables, à moyen terme, pour les cours du maïs qui connaissent un léger redressement depuis le début du mois de novembre.