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Le déséquilibre des échanges de céréales pèse sur l’excédent commercial

Les exportations de produits bruts reculent vers l’Afrique du Nord et la Chine, pénalisées par les faibles ventes de céréales.

En octobre 2024, l’excédent agricole et agroalimentaire français recule à nouveau, sous l’effet notamment de la baisse des ventes de céréales vers les pays tiers.

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L’excédent agricole et agroalimentaire de la France s’établit à 542 millions d’euros en octobre 2024, en baisse de 169 millions d’euros sur un an selon les dernières estimations d’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, publiées le 13 décembre 2024. Les importations augmentent davantage que les exportations. Elles croissent de 9 % par rapport à octobre 2023 pour s’établir à 6,9 milliards d’euros (+ 595 millions d’euros). Les exportations progressent quant à elles de 6 %, à 7,5 milliards (+ 426 millions d’euros).

Le solde recule avec les pays tiers

La hausse des importations venant des pays tiers est notable : elle représente une augmentation de 296 millions d’euros dont 183 millions d’euros concernent les produits transformés et 121 millions d’euros concernent le chocolat et les confiseries, en lien avec la flambée des prix du cacao. Pour les exportations, les ventes de produits transformés sont tirées vers le haut par les vins et spiritueux (+ 78 millions d’euros sur un an) mais aussi par le chocolat et les confiseries (+ 40 millions d’euros).

À l’inverse, les exportations de produits bruts reculent, principalement vers l’Afrique du Nord et la Chine, pénalisées par les faibles ventes de céréales (en baisse de 185 millions d’euros par rapport à octobre 2023). Conséquence sur les produits bruts, le déficit commercial se creuse un peu plus avec les pays tiers, et passe de -249 millions d’euros en octobre 2023 à -502 millions en octobre 2024.

Exportations dynamiques vers l’Europe

Le déficit commercial avec l’Union européenne s’est en revanche réduit grâce à des exportations dynamiques. Celles-ci sont en hausse de 384 millions d’euros (+ 10 % sur un an) et dépassent la croissance des importations (+ 299 millions d’euros, soit + 7 %). Cette évolution positive repose en majorité « sur l’amélioration des échanges commerciaux de quasiment tous les produits transformés, dont le déficit se réduit de 68 millions d’euros sur un an en octobre », relève Agreste dans sa note.

« Seuls les produits issus de la transformation des céréales, les produits laitiers, les « autres produits alimentaires » (chocolat en tête) et les aliments pour animaux voient leurs soldes se dégrader. »

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