Rendements : l’impact de la chaleur et des pluies serait modéré en Europe
Au niveau européen, les effets des fortes températures sur les cultures d’été des régions du Sud et des précipitations abondantes et régulières sur les cultures d’hiver plus au nord ont été limités, selon la Commission européenne.
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Du 1er juillet au 13 août, des précipitations abondantes et régulières ont été relevées dans une grande partie du nord de l’Europe, le sud de l’Autriche, la Slovénie, la Croatie et l’ouest de l’Italie. Dans le sud du continent, les conditions sont restées plus sèches, accompagnées de vagues de chaleur fréquentes, retrace la Commission européenne dans son dernier bulletin Mars sur l’état des cultures dans l’Union européenne, publié le 21 août 2023. « Au niveau de l’Union européenne, l’impact de ces événements sur les prévisions de rendement a [toutefois] été limité », estime-t-elle.
Une moisson en 2023 dans la moyenne (03/08/2023)
Des inquiétudes pour les cultures d’été
Il reste cependant significatif localement, en Bulgarie et dans le sud et le nord-est de la Roumanie où les fortes chaleurs suscitent des inquiétudes pour les cultures d’été. Et aussi dans le centre de la Pologne, certaines régions autrichiennes ainsi qu’en République tchèque, qui ont souffert du déficit pluviométrique du début de juillet, même si les conditions en fin de mois se sont améliorées.
En Espagne, « la période considérée se classe parmi les cinq plus chaudes de nos archives pour toutes les provinces agricoles. Néanmoins, cette année, il n’y a pas eu de pics de température très élevés, comme ce fut le cas l’année dernière, signifiant que la fertilité du maïs n’a pas été compromise », indique la Commission.
Un rendement revu à la hausse pour le tournesol
À 21,8 q/ha, les prévisions de rendement du tournesol accusent un repli de 2 % par rapport à leur moyenne des cinq dernières années. Mais cette estimation est à la hausse par rapport au dernier bulletin Mars diffusé en juillet où la Commission avait sévèrement abaissé ses projections. Elle tablait alors sur un repli de 5 % par rapport à la moyenne quinquennale. Elle l’explique par des conditions meilleures qu’attendues en Espagne et en France, faisant plus que compenser les effets de la dégradation des conditions météorologiques observées en Bulgarie.
Les prévisions de production de maïs grain et fourrage reculent quant à elles légèrement, d’un point par rapport à celles de juin. Le rendement du maïs grain serait donc stable par rapport à la moyenne quinquennale, à 74,5 q/ha, et celui du maïs fourrage inférieur de 1 % à cette moyenne avec 40,3 t/ha.
La qualité des cultures d’hiver impactée
S’il a été bénéfique pour les cultures de printemps et les prairies, le surplus de pluie a particulièrement retardé les derniers chantiers de récolte de culture d’hiver dans le nord-ouest de la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’ouest et le sud de l’Allemagne. Même si son impact sur la qualité et le rendement est encore difficile à estimer, il est probable que la qualité des derniers colzas et blés moissonnés soit affectée, estime la Commission européenne.
Plusieurs jours de pluies torrentielles, des orages et des tempêtes de grêle, « localisés mais nombreux », ont quant à eux provoqué des inondations et des dégâts considérables aux cultures en Slovénie, Croatie et dans le nord de l’Italie.
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