Phytos La Conf’ demande une « vraie politique de sortie des pesticides »
Pour le syndicat, la priorité est à « l’interdiction des produits les plus toxiques, les cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR) et perturbateurs endocriniens (PE), et à l’accompagnement pour une transition du modèle agricole ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Alors que la consultation publique sur la mise en place de ZNT (zones non traitées) près des habitations a été lancée le 9 septembre, la Confédération paysanne martèle dans un communiqué paru le 11 septembre 2019 que « l’urgence est à une vraie politique publique de sortie des pesticides ». Et de lister les priorités, selon elle : « L’interdiction des produits les plus toxiques – les cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR) et perturbateurs endocriniens (PE) – et l’accompagnement pour une transition du modèle agricole. »
Les chartes, « fausse bonne solution »
Selon le syndicat, les chartes de voisinage, « fausse solution par excellence, sont d’abord là pour protéger la logique agro-industrielle face aux inquiétudes montantes de la population ». La Confédération paysanne estime que « ces chartes ne répondent en rien à l’enjeu sanitaire réel. La mise en place de distances d’interdiction d’utilisation de pesticides à proximité des lieux d’habitation ou de travail, quelles qu’elles soient, ne protège pas les riverains, encore moins les paysans. »
Le syndicat reconnaît que « dans certaines situations, cela peut limiter les risques d’intoxications aiguës ». Tout en précisant que « les pesticides se retrouvent dans l’air, l’eau, les sols, l’alimentation et des distances n’y changeront rien ». L’organisation syndicale appelle ainsi à la mise en place de « politiques publiques accompagnant le changement de pratiques et garantissant le déploiement des alternatives » sur les fermes.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :