« Que les riverains se posent des questions, c’est normal, au regard de tout ce qui est dit, y compris de faux, sur les pesticides, a-t-elle déclaré sur Radio Classique. Que l’on cherche des solutions au cas par cas pour voir comment protéger les riverains, c’est normal. »

Critique vis-à-vis du maire de Langouët

La responsable a critiqué l’initiative du maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) qui a pris un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytosanitaires « à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ».

 

« Pourquoi pas 200 ou 300 mètres ? a-t-elle demandé. Pourquoi pas la même chose pour les voitures qui n’auraient plus le droit de se garer dans sa commune ? Chaque maire ne peut pas, comme ça, décider sur des sujets très complexes et qui relèvent de l’autorité de l’État ».

« Ensauvager 15 % du territoire français »

Selon Christiane Lambert, une généralisation par la loi de cette interdiction en France aurait pour effet « d’ensauvager 15 % du territoire français. Et qui va payer ? » s’est-elle interrogée, en précisant qu’elle allait rencontrer la ministre de la Transition écologique à ce sujet.

 

Elisabeth Borne a en effet affirmé mardi partager « totalement la préoccupation du maire de Langouët » et a annoncé un projet de réglementation pour instaurer une « zone minimale entre les épandages et les habitations ».

Une « radicalisation » de « certains militants »

Christiane Lambert a regretté la « radicalisation » anti-pesticides de « certains militants » qui contribue parfois à nourrir l’hostilité vis-à-vis d’agriculteurs. « Il y a eu tellement de “buzz”, de la part d’associations dont je ne donnerai pas le nom […] pour diaboliser les phytos. »

 

« Et dire qu’un monde sans phyto est tout à fait possible, alors qu’on sait très bien qu’un monde sans médicament » ne l’est pas. « Il y a une incompréhension qui s’est créée, probablement certains militants sont allés un peu loin dans la diabolisation », a-t-elle ajouté.